Histoire de l'appareil photographique.
Posté : ven. 5 janv. 2018 21:15
Je vous souhaite une bonne année 2018.
J'ai eu le plaisir de recevoir en cadeau pour la Noël un livre, déjà ancien, intitulé : Appareils photo (sic) classiques (1816-1976). Auteur : Constantin Parvulesco. Editeur : ETAI/Du May 2011. Deuxième édition 2012. ISBN : 978-2-84102-138-3. Selon toute apparence, ce livre n'est pas une traduction.
Le livre repose pour l'essentiel sur une documentation photographique fournie par la maison Leica Shop / Westlich Auktion Wien. Cette iconographie est d'une excellente qualité et fait, à elle seule, la promotion de l'ouvrage. Il est utile de préciser que beaucoup d'appareils représentés sont des raretés ou encore des prototypes.
Le livre est divisé en dix chapitres. Les trois premiers chapitres traitent de l'histoire ancienne de la photographie. Les deux suivants évoquent les débuts du photo-journaliste. Enfin, les derniers chapitres, justifiant le titre, font la part belle à cinq appareils légendaires : le Leica, le Contax, le Rolleiflex, l'Hasselblad et la Speed Graphic.
Maintenant, si l'on doit parler de la partie rédactionnelle de ce livre, je peux d'ores et déjà dire qu'on y trouve quelques perles qui nuisent à la qualité de l'ouvrage. En deux mots et en pratiquant l'euphémisme, ce livre aurait gagné (d'autant que j'ai entre les mains une deuxième édition !) à être relu par quelques personnes compétentes...
Certains d'entre-nous écrivent des "articles" sur différents thèmes photographiques. Nous savons que personne n'est à l'abri d'une erreur ou d'une mauvaise compréhension. Là, cependant, l'auteur de ce livre, Constantin Parvulesco, exagère quelque peu.
En premier lieu, l'erreur la plus grossière est la confusion, page 119, entre les deux Zeists (sic) Ikon, ouest et est, résultant du partage de l'Allemagne en deux états. Ainsi, pour notre auteur, le Contax S à monture 42 à vis est une création de Zeiss-Ikon Stuttgart ! Conséquemment sont passés sous silence le Contaflex et le Contarex. C'est là quand même y aller un peu fort.
Il paraît également, page 120, qu'avec "l'émergence des fabricants japonais" Zeiss va développer "une stratégie d'alliance, en particulier avec Asahi". Pour ma part, je ne connais de notable que le rapprochement Leitz-Minolta et l'alliance Zeiss-Yashica/Kyocera.
Page 109, j'ai relevé un commentaire particulièrement abscons. Ainsi, il est dit que le rideau vertical à lattes métalliques du Contax "supprime l'éventuelle et très improbable détérioration de rideau dans les très rares cas de poses longues en plein soleil"...
On voit que l'effet "loupe" de l'objectif n'est pas compris très clairement par l'auteur. Je rappelle à cette occasion aux jeunes collectionneurs qui viennent d'acquérir un ancien Leica que, dès lors qu'ils s'installent à la terrasse d'un café pour siroter un expresso et savourer l'air du temps, il ne faut jamais poser sur la table le dit Leica sur le dos, objectif en l'air, sans bouchon par jour de beau soleil. N'oubliez pas que votre objectif est une loupe, et quelle loupe ! Cet effet de loupe va en un rien de temps brûler et percer le rideau textile de l'obturateur comme au temps où vous jouiez à roussir de vieux papiers avec la loupe de bureau de votre père...
Tout cela n'étant pas fini, je vous donne la suite une prochaine fois.
J'ai eu le plaisir de recevoir en cadeau pour la Noël un livre, déjà ancien, intitulé : Appareils photo (sic) classiques (1816-1976). Auteur : Constantin Parvulesco. Editeur : ETAI/Du May 2011. Deuxième édition 2012. ISBN : 978-2-84102-138-3. Selon toute apparence, ce livre n'est pas une traduction.
Le livre repose pour l'essentiel sur une documentation photographique fournie par la maison Leica Shop / Westlich Auktion Wien. Cette iconographie est d'une excellente qualité et fait, à elle seule, la promotion de l'ouvrage. Il est utile de préciser que beaucoup d'appareils représentés sont des raretés ou encore des prototypes.
Le livre est divisé en dix chapitres. Les trois premiers chapitres traitent de l'histoire ancienne de la photographie. Les deux suivants évoquent les débuts du photo-journaliste. Enfin, les derniers chapitres, justifiant le titre, font la part belle à cinq appareils légendaires : le Leica, le Contax, le Rolleiflex, l'Hasselblad et la Speed Graphic.
Maintenant, si l'on doit parler de la partie rédactionnelle de ce livre, je peux d'ores et déjà dire qu'on y trouve quelques perles qui nuisent à la qualité de l'ouvrage. En deux mots et en pratiquant l'euphémisme, ce livre aurait gagné (d'autant que j'ai entre les mains une deuxième édition !) à être relu par quelques personnes compétentes...
Certains d'entre-nous écrivent des "articles" sur différents thèmes photographiques. Nous savons que personne n'est à l'abri d'une erreur ou d'une mauvaise compréhension. Là, cependant, l'auteur de ce livre, Constantin Parvulesco, exagère quelque peu.
En premier lieu, l'erreur la plus grossière est la confusion, page 119, entre les deux Zeists (sic) Ikon, ouest et est, résultant du partage de l'Allemagne en deux états. Ainsi, pour notre auteur, le Contax S à monture 42 à vis est une création de Zeiss-Ikon Stuttgart ! Conséquemment sont passés sous silence le Contaflex et le Contarex. C'est là quand même y aller un peu fort.
Il paraît également, page 120, qu'avec "l'émergence des fabricants japonais" Zeiss va développer "une stratégie d'alliance, en particulier avec Asahi". Pour ma part, je ne connais de notable que le rapprochement Leitz-Minolta et l'alliance Zeiss-Yashica/Kyocera.
Page 109, j'ai relevé un commentaire particulièrement abscons. Ainsi, il est dit que le rideau vertical à lattes métalliques du Contax "supprime l'éventuelle et très improbable détérioration de rideau dans les très rares cas de poses longues en plein soleil"...
On voit que l'effet "loupe" de l'objectif n'est pas compris très clairement par l'auteur. Je rappelle à cette occasion aux jeunes collectionneurs qui viennent d'acquérir un ancien Leica que, dès lors qu'ils s'installent à la terrasse d'un café pour siroter un expresso et savourer l'air du temps, il ne faut jamais poser sur la table le dit Leica sur le dos, objectif en l'air, sans bouchon par jour de beau soleil. N'oubliez pas que votre objectif est une loupe, et quelle loupe ! Cet effet de loupe va en un rien de temps brûler et percer le rideau textile de l'obturateur comme au temps où vous jouiez à roussir de vieux papiers avec la loupe de bureau de votre père...
Tout cela n'étant pas fini, je vous donne la suite une prochaine fois.