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Carpentier Photo-Jumelle
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Propriété de Arnaud Saudax. Photo(s) de Arnaud Saudax et texte de Arnaud Saudax. Dernière modification le 2024-03-26 par Sylvain Halgand.

Fabriqué ou assemblé en France de 1890 à (Postérieur à) 1890.
Rareté en France : Rare (dans les vide-greniers non spécialisés)
N° inventaire : 10571

Fiche technique complète

Chronologie des appareils Carpentier 

Jules Carpentier reprit l’atelier de Ruhmkorff (qui avait travaillé avec Charles Chevalier avant d’ouvrir son atelier en 1855).
Constructeur de matériel de précision, surtout d’appareils électriques, il est le premier a avoir construit un appareil photo de série dont les pièces puissent être interchangeables. Curieusement, malgré le succès incontestable qu’il obtint dans cette branche, il ne construisit qu’un seul type d’appareil.

C’est à Carpentier que les frères Lumière confièrent la construction en série de leur première caméra cinématographique.

Si Carpentier ne fabriqua qu'un seul type d'appareil, la jumelle, il déclina celle-ci en de nombreux modèles.

Le premier dépôt de brevet par Carpentier pour un appareil date de 1890 et concerne un Appareil de photographie à magasin et à plaques indépendantes. Ce n'est pas encore la Photo-Jumelle.
En 1891, il dépose un brevet (N° 216975) pour une Photo-Jumelle à répétition. La reproduction du brevet disponible sur le site de l'INPI est très mauvaise, j'en ai retouché une partie.
Deux ans plus tard, un brevet (235 562) pour un système d'escamotage pour appareil photographique vient compléter le chemin vers le modèle de production
La marque est déposée le 2 avril 1892.
La Photo-Jumelle fait l'objet d'une présentation par Carpentier à la Société Française de Photographie

La Jumelle de Carpentier est un appareil précurseur car il est de petite taille, facile à utiliser. La visée se fait à hauteur d’œil, ce qui a pour avantage, c'est Carpentier qui le dit, d'avoir la même perspective entre ce qui est vu et ce qui est photographié.

Si elle se présente comme un appareil à deux objectifs, un seul des deux permet la prise de vue, l'autre étant la partie antérieure du viseur.
L'ensemble se présente comme une visionneuse, et la tentation est forte de mettre les yeux devant les objectifs qui ressemblent aux oculaires d'une paire de jumelles.
Le magasin pour les plaques est intégré à l'appareil.

Suivant les modèles de Photo-Jumelle, il peut recevoir 12 ou 18 plaques. Dans les premiers modèles, celles-ci mesurent 4,5 x 6, ce qui est petit en comparaison de ce qui est obtenu avec les appareils contemporains.


Les Photo-Jumelles existent en différents formats de négatifs, avec des objectifs très divers. Il existe dont un grand nombre de modèles. En voici quelques-uns :
    Format Plaques Objectif  

Photo-Jumelle 6,5 x 9 12 Zeiss Krauss Protar 8/110 mm

mise au point

Photo-Jumelle 4,5 x 6 12 pas de marque  
Photo-Jumelle 4,5 x 6 12 pas de marque  
Photo-Jumelle 6,5 x 9 18 Zeiss Krauss 8/110 mm  
Photo-Jumelle 6,5 x 9 18 Krauss Quatryl 4,5/10,5 cm mise au point

Les Photo-Jumelle ayant beaucoup de succès donnèrent lieu à un grand nombre d'accessoires, d'améliorations.

RECHARGEMENT EN PLEINE LUMIÈRE ET EN COURS DE ROUTE DES APPAREILS A MAGASIN ET SPÉCIALEMENT DES PHOTO-JUMELLES J. CARPENTIER

PAR M. F.-M. RICHARD.

Présentation faite à la Société Française de Photographie lors de la séance du 7 décembre 1894.

Lorsque, pendant une excursion, on a impressionné toutes les plaques contenues dans son appareil, on peut désirer ne pas s'en tenir là et continuer la série des opérations photographiques.

Dans les appareils que je livre munis de magasins mobiles système Hanau-F.-M. Richard, il suffit de remplacer le magasin épuisé par un neuf, mais dans certains autres, comme la photo-jumelle J. Carpentier, dont le réservoir de plaques est fixé à l'instrument, il est nécessaire d'employer un autre moyen.
Le plus ancien qui ait été recommandé consiste dans l'usage d'un manchon en étoffes inactiniques dans l'intérieur duquel on opère par tâtonnement, d'ailleurs facile, la substitution de plaques neuves aux plaques impressionnées.
Un nouveau procédé très ingénieux a été créé par M. le lieutenant Rimailho. Il consiste dans l'emploi de boîtes de bois chargées préalablement de plaques au gélatinobromure avec leurs petits châssis de tôle.
Les photo-jumelles ayant reçu sur le côté, dans nos ateliers, une petite pièce d'ébonite très peu apparente, munie d'une trappe à coulisse, sont chargées et utilisées comme à l'ordinaire. Lorsque toutes les plaques sont impressionnées, on procède au déchargement de la façon suivante :
Prenant un chargeur vide (le chargeur est une petite boîte de bois dont un côté est muni d'une petite trappe à coulisse et de deux crochets dont l'un à ressort), on l'accroche contre la jumelle, comme l'indique la figure ci-contre, la trappe en bas, les deux trappes l'une contre l'autre (le ressort d'accrochage doit faire un floc bien net).
On ouvre alors : 1° la trappe de la jumelle, 2° celle du chargeur.
.
Puis, tenant l'appareil comme l'indique la figure ci-contre, plutôt plus incliné que moins, on tire la tige du changement de plaque et. on la repousse douze fois. A chaque fois, un châssis garni de sa plaque passe de la photo-jumelle dans le chargeur.

Lorsque les châssis sont tous dans le chargeur, on referme la trappe du chargeur et on le décroche.
Pour recharger la photo-jumelle, qui est alors vide, on prend un chargeur qu'on a eu le soin de garnir à l'avance de châssis et de plaques, on l'accroche de la même façon à la photo-jumelle et l'on procède ainsi :
On redresse la photo-jumelle, comme l'indique la figure ci-dessous, on tire la tige de changement de plaque et on la repousse bien à fond.



On ouvre la trappe du chargeur (celle de la photo-jumelle étant restée ouverte), puis, d'un mouvement de balancement, on redresse le chargeur en haut. Dans ce mouvement, le châssis qui est au fond du chargeur passe, par son propre poids, de celui-ci dans la photo-jumelle. On replace le tout horizontalement pour que les châssis descendent dans l'intérieur du chargeur, puis on redresse et un deuxième châssis passe dans la photo-jumelle. On continue l'oscillation jusqu'à la onzième plaque.

A ce moment, on tire à fond la tige du tiroir de la photojumelle, comme pour un changement de plaque, et l'on fait passer la douzième plaque du chargeur dans la photo-jumelle par une dernière oscillation.
On repousse le tiroir, on ferme les deux trappes et l'on détache le chargeur.
La photo-jumelle est chargée à nouveau.
La description de ces opérations est plus longue à lire qu'à faire, car elle ne nécessite qu'une minute au plus.
N.-B. — Pour que les châssis amenés d'un chargeur dans la photo-jumelle soient bien placés dans l'ordre de leurs numéros, il est bon de veiller à ce que le chargeur soit rempli de la manière suivante au moment où l'on y procède dans le laboratoire :
On place le chargeur à plat sur la table, devant soi, les griffes d'accrochage dirigées du côté droit, on ouvre la trappe qui se trouve ainsi en haut, la patte de manœuvre en dessous, sur la table.
On prend le châssis n° 12, on y glisse la plaque sensible, on le fait pénétrer dans le chargeur, le talon en arrière, le numéro en dessus, se lisant du bon côté, la plaque en dessous, puis on place le châssis n° 1, puis le 2, puis le 3 et jusqu'au 11, qui est le dernier C). On referme ensuite la trappe.
On voit que le fonctionnement est aussi simple que possible.


(1) Au moment du passage dans la photo-jumelle, le premier châssis qui passe est le n° 11 qui tombe au fond de la photo-jumelle, puis le n° 10, puis le n° 9 et jusqu'au n° 1. A ce moment, 11 châssis se trouvant dans la photojumelle, on tire la tige du tiroir, on emmène les châssis dans le compartiment du viseur. On fait alors passer le dernier châssis (qui porte le n° 12) dans la photo-jumelle et, en repoussant le tiroir, on amène les 11 châssis par-dessus. Le n° 12 se trouve donc bien le dernier en dessous.

Il suffit donc d'avoir autant de chargeurs que l'on veut, plus un vide, pour avoir autant de douzaines de plaques disponibles.

Le Docteur Hocquart utilisa une jumelle Carpentier lors de l’expédition de Madagascar, lui apportant une notoriété supplémentaire. Les revues s'en firent l'écho, montrant ... des gravures exécutées depuis les photos prises durant l'expédition... la reproduction de photo dans les revues n'étant alors pas chose courante !
Gervais Coutellemont l'utilisa également pour photographier la ville sainte de La Mecque.

(sources Gallica/BNF/INPI)

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Cette jumelle J. Carpentier avec magasin de 12 plaques 4,5 x 6 intégré (N° 8002-17) a un objectif sans marque. Son obturateur à guillotine a une seule vitesse. Le diaphragme est à iris avec cinq repères non gradués. L’objectif de droite sert de viseur. L’anneau sert au changement de plaques.

Carpentier Photo-Jumelle





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