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Natali, Collo et cie Detective |
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Fabriqué ou assemblé en France de (Circa) 1900 à (Postérieur à) 1900.
Rareté en France : Rare (dans les vide-greniers non spécialisés)
N° inventaire : 1312
Fiche technique complète
Chronologie des appareils Natali, Collo et cie
Natali, Collo et Compagnie était le nom d'un fabricant sous-traitant, mais pas celui d'une marque commerciale d'appareils photo. Toute la fabrication était vendue sous des marques plus connues comme Manufrance, Plavic etc. Il s'agit de distributeurs ou d'acteurs du marché de la photographie soucieux d'ajouter à leur catalogue des appareils photo bon marché.
Les appareils fabriqués par Natali et Collo sont du type Box ou Détective , les matériaux utilisés ne se prêtant pas à d'autres formes.
Le bois utilisé est léger et peu solide. Le gainage se limite à un papier décor, collé sur le bois. A la longue, il a tendance à plisser. On notera quelque originalité peu habituelle à l'époque comme l'imitation de la peau de reptile de couleur bleue.
La fabrication est donc de faible qualité pour obtenir des appareils premier prix. C'est la première caractéristique des appareils Natali et Collo.
Certaines caractéristiques techniques sont récurrentes sur les appareils de ce fabricant. La forme du sélecteur de vitesse (P/I) est celle d'une raquette ; on la retrouve sur plusieurs modèles. La clé d'avancement du film est simple ; c'est un barreau passant par le travers de l'axe d'enroulement. Le verrou de fermeture de la porte arrière des détectives est rond avec une encoche circulaire qui permet le blocage sur un simple clou. Sur d'autres modèles, une pièce métallique percée d'un petit trou vient se positionner sur une tête de clou. Le bouton du déclencheur n'existe parfois pas et est simplement l'extrémité d'une tige.
Si elles ne sont pas systématiques, ces quelques particularités sont une bonne base d'identification des appareils Natali, Collo et Cie.
Ce détective est fabriqué en bois très léger recouvert d'un décor en papier. Ce décor, près de 100 ans après sa pose, se languit et ne demande qu'une seule chose ; s'en aller ailleurs !! Résultat, la colle n'étant plus qu'un vague souvenir, le papier flotte et fait des vagues.
La piètre qualité des matériaux n'est pas le seul défaut de cet appareil. L'assemblage est approximatif. Les deux fenêtres des viseurs, mal alignées, donnent un air de chien battu à cet ancêtre, mais pour une fois, ces viseurs sont exceptionnellement nets.
Le bouchon d'objectif, en carton fort, ressemble à un mille-feuilles. Il est accroché sous le bouton qui permet de sélectionner l'instantané ou la pose. Sous l'objectif, le sélecteur pivotant de droite déplace, derrière l'objectif, une plaque sur laquelle se trouvent des lentilles de focales différentes. Celui de gauche, permet de choisir l'ouverture. Il s'agit en fait du déplacement d'une pièce sur laquelle sont percés des trous de diamètre différent.
Le bouton au bas de la face avant est le sélecteur de vitesse (jusqu'au 1/100). La détermination de la marque est assez certaine, mais celle du modèle exact pose problème.
De Natali, Collo & Cie à Chamfrault d'après "Détectives français pour débutants" d'Etienne Gérard édité par le Club Niepce Lumière, reproduit avec l'autorisation de l'auteur et de l'éditeur.
En 1906, messieurs Natali et Collo s’associent pour créer la société Natali, Collo & Cie, 54 rue Labrouste dans le 15ème arrondissement de Paris. L’entreprise a pour objet la fabrication de petits appareils photographiques bon marché de type détective ou pliant. Ils fournissent les anciens clients de Gustave Lepage comme la Maison du Franceville mais on peut aussi nommer Target & Ledoux en 1909, ainsi que Dalmais, Ledoux et Photo-Sport à la veille de la première guerre mondiale. Dès 1908, Monsieur Natali reprennant ses capitaux, l’entreprise Natali, Collo & Cie devient Collo & Cie puis en 1911, Henri Collo au 54bis rue Labrouste. Cette évolution de nom suit très certainement le rachat des parts de la société par Henri Collo. L’entreprise, présente à l’annuaire 1915, survit à la première guerre. Elle fournit toujours l’enseigne Photo-Sport en 1919 et devient fournisseur de Manufrance en 1921. Entre 1922 et 1928, Henri Collo cède son entreprise à un certain Houard. Sur cette période, des enseignes comme Photo-Hall à partir de 1924, Plavic vers 1926 et Photo-Plait à partir de 1928 distribuent sous leurs propres marques des détectives bon marché fournis par l’entreprise Collo ou Houard. En 1931, l’essor des box métalliques amène Monsieur Houard à céder son entreprise à monsieur Chamfrault. Ce dernier perd dès 1931 Photo-Hall et conserve comme distributeur Photo-Plait et Manufrance. Afin de faire face à la concurrence des box métalliques, dès 1931, seules des versions de détective au gainage luxueux sont proposées.
En 1933, Monsieur Chamfrault s’est rapproché de la Chambre Syndicale des Fabricants et Négociants de la Photographie. L’entreprise apparait au memento des fournisseurs du syndicat de 1933 à 1934.
En 1934, l’entreprise Chamfrault cesse ses activités.
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