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As de Trèfle As Box
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Propriété de Frédéric Caron. Photo(s) de Frédéric Caron et texte de Sylvain Halgand. Dernière modification le 2023-10-03 par Sylvain Halgand.

Fabriqué ou assemblé en France de (Circa) 1950 à (Postérieur à) 1950.
Rareté en France : Peu courant (dans les vide-greniers non spécialisés)
N° inventaire : 2495

Fiche technique complète

Chronologie des appareils As de Trèfle 

As de Trèfle était un fabricant de films très connus dans les années 30/50, comme l'Aspan, mais pas un fabricant d'appareils photo. L'As Box a donc été fabriqué par un tiers afin d'intégrer la gamme des articles vendus par As de trèfle, comme ce fut le cas avec l'As Phot. La qualité de fabrication est assez médiocre.
On peut supposer que son fabricant était Mécaoptic.

Un modèle similaire existe avec un revêtement à grain plus gros.

As de Trèfle As Box Survolez l'image



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As de trèfle par Sylvain Halgand, avec la complicité de Hugues et Xavier Lebard et de Pierre Gillon,

Le texte et les illustrations de cette page ne sont pas libres de droit. La reproduction du contenu n'est pas autorisée sans autorisation écrite de Sylvain Halgand et des ayants-droits.

PapierBIOGRAPHIE d'Edouard Grieshaber (Valence, 1872 - Saint-Maur, 1951)

Par M. Pierre Gillon, de la Société d'Histoire et d'Archéologie "Le Vieux Saint-Maur"

Issu d’une famille originaire de Fribourg-en-Brisgau (Wurtemberg) – son grand-père s’était installé à Besançon comme bonnetier peu avant 1825 – passionné dès l’âge de 16 ans par la photographie, il crée en 1890 le premier cours public de photographie dans la tour Saint-Jacques.

Il a été le fondateur à Saint-Maur de l’une des plus anciennes fabriques de produits photographiques : c’est en 1897 que la Société Grieshaber, Warcollier et Cie s’installe au n° 3 avenue de Condé dans l’ancienne école de filles. Elle occupe une cinquantaine d’ouvriers et ouvrières à la fabrication de plaques ou de papiers au gélatino-bromure, ou au chloro-bromure d’argent, de plaques pelliculaires, ou d’articles pour radiologie, et dispose d’une machine à vapeur de 25 chevaux (Bournon).Grisehaber

Elle devient en 1907 la Société As de Trèfle — du nom de la marque de plaques photographiques que le père d’Édouard faisait fabriquer dès 1882 par la maison Graf au Perreux —, dont les papiers et produits photos seront célèbres dans toute la France, mais aussi en Europe, et jusqu’au Japon et en Argentine.

Celle-ci rachète en 1911 la fabrique parisienne de papiers photos Tambour à Paris. À la première usine de 1000 m2 située 3 avenue Mahieu, qui disparaîtra en 1932 pour l’élargissement de l’avenue de Condé, s’ajoute en 1923-1925 une nouvelle usine modèle, permettant de réunir la fabrique de plaques et celle de papiers sur un terrain d’un hectare au n° 57 avenue de Condé, agrandie en 1927 et 1930 : le siège de l’entreprise y est transféré cette année-là le 15 avril.

L’entreprise se dote aussi d’un magasin à Paris et entre pour un tiers dans une société de fabrication de pellicules installée à Sully-sur-Loire, qui fonctionne de 1928 à fin 1939.

NécrologieÀ sa liquidation, As de Trèfle rapatrie la fabrication de pellicules à Saint-Maur en avril 1940. Mais en septembre, l’interdiction de toutes photographies extérieures ruine le marché des surfaces sensibles, alors que la réinstallation du matériel de Sully est en cours. Déjà déficitaire en 1939, As de Trèfle peut difficilement refuser de fournir des produits à une société de Francfort et à quelques sociétés industrielles travaillant pour les Allemands. Cette production atteint près de 20 % de son chiffre d’affaires en 1942. Fin juillet 1943, un important incendie détruit la plupart des bâtiments – qui ne sont pas assurés – et met au chômage les employés, qu’Édouard Grieshaber indemnise. L’incendie sera attribué par la police à Eugène Cas, dit Maurice, militant communiste et résistant activiste, membre d’un groupe FTP chargé de punir les traitres et les collaborateurs et auteur de nombreux attentats. Dénoncé, Eugène Cas est arrêté en décembre et fusillé au Mont Valérien en mars 1944.

Malgré cela, la production reprend et la prospérité de l’entreprise se manifeste après la Libération par l’augmentation du personnel de 50 % et celle du capital qui passe de 3 millions avant la guerre à 20 millions de francs en 1948. À cette date, le Comité de confiscation des profits illicites évalue à 75 000 francs les profits illicites réalisés sous l’Occupation : le dossier est classé car ce montant n’aurait représenté que 0,2 % du chiffre d’affaires global d’As de Trèfle.

L’entreprise fonctionne jusqu’à la mort du fondateur puis de sa veuve (1953). Repris par le groupe de verres optiques Lissac, le site accueille la société SIL (Société industrielle de lunetterie), qui fabrique les montures Amor, inventées en 1946, et la société LOR (Lentilles ophtalmiques rationnelles), créée en 1959, qui fabrique des verres incassables. La fusion de SIL et LOR prend le nom de SILOR en 1968 puis devient ESSILOR de 1972 jusqu’à la fermeture de l’usine de Saint-Maur en 2013.

Édouard Grieshaber était très actif dans les instances professionnelles — il a été président de la chambre syndicale des industries photographies de 1908 à 1922, puis, administrateur-fondateur, dès 1924, aux côtés de Léon Gaumont, Charles Pathé et Louis Lumière, de l’École technique de Photographie et Cinématographie, école mixte qui ouvre en 1926 rue de Vaugirard et deviendra l’École nationale supérieure Louis Lumière —, ainsi que dans les expositions internationales et les organisations de bienfaisance. Il aurait assuré l’approvisionnement en matières premières pendant la guerre de 1914-1918. Passionné par l’histoire du vieux quartier, il fut aussi vice-président du « Vieux Saint-Maur » (1948-1951).

Bibl. : Bournon, Saint-Maur-des-Fossés, 1905, p. 146-147 ; nécrologie dans Le Vieux Saint-Maur, n° 24, 1951, p. 133 et dans As de Trèfle magazine, n° 18, mai 1951 ; informations et archives de la famille Grieshaber-Lebard (dont historiques de 1932 et 1942 et cahiers de fabrication des produits) ; F. Denoyelle, « Photographie et collaboration. Les épurations dans l’industrie et les agences photographiques », Histoire et archives, n° 9, 2001, p. 125-165 ; www.museedelaresistanceenligne.org.






L'usine de Saint-Maur, avenue de Condé

Avenue de Condé Usine de Saint-Maur Intérieur usine Usine Intérieur usine Intérieur usine






LES PLAQUES

ReporterReporter

Plaque universelle anti-halo Ortho
Boîte de 12 plaques 10 x 15 cm
Grieshaber Frères et Cie Le logo de l'As de Trèfle est bien présent, mais la marque n'est pas mentionnée

VeritasVeritas

Plaques Ultra-Rapides
Émulsion spéciale au gélatino-bromure d'argent à grain très fin
Boîte de 12 plaques 6 x 13
Grieshaber Frères et Cie Société des Produits Photographiques As de Trèfle

Ultra-RapidePlaques Ultra-Rapides
Émulsion spéciale (Grain extra-fin)
Boîte de 12 plaques 6,5 x 9
Grieshaber ... et Cie Société des Produits Photographiques As de Trèfle

IntegrumIntegrum

Boîte plaques 6 x 13
E. Grieshaber et Cie


 

 

LE PAPIER
Dora

Dora

Papier Bromure Artistique DORA
s'employant comme les papiers Bromure Ordinaires, mais donnant des tons chauds. Se manipule à la lumière jaune.
Pochette de 10 feuilles 9 x 12


LuxusLuxus

Papier Artistique Mat
Auto Vireur Obtention d'épreuves par noircissement direct
Pochette de 20 feuilles 9 x 12







LES APPAREILS PHOTO


Plusieurs appareils portent la marque As de Trèfle. As de Trèfle n'en était pas le constructeur, mais souhaitait compléter son catalogue de films, plaques, chimie, pour proposer aux photographes une offre cohérente. On retrouve là une démarche assez habituelle chez les fabricants de support.

 

AUTRES

Posas

Posas

Règle à calcul tenant compte du mois, du jour (de 1 à 32...), de la sensibilité (entre 200 et 700 H&D.) Les diaphragmes vont de 2 à 28 (et 1 à 32 en Uniform System.)

Pour « l’heure d’été, lire dans le tableau celle qui précède l’heure de votre montre. »



LA PUBLICITE

PosasASPAN

Distributeur de comptoir pour le film Aspan. Une colonne pour le format 620, l'autre pour le 120.
ASPan














 


Collections A. Saudax, S. Halgand, Famille.





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