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Mackenstein Francia Pliante série VIII-B
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Propriété de José Paula. Photo(s) de JPP et texte de JPP. Dernière modification le 2022-09-24 par Sylvain Halgand.

Fabriqué ou assemblé en France de 1905 à 1910.
Rareté en France : Rare (dans les vide-greniers non spécialisés)
N° inventaire : 8005

Fiche technique complète

Chronologie des appareils Mackenstein 

Les Francia Pliante série VIII constituent une série d'appareils à obturateur à plan focal fabriqués en parallèle des Francia jumelles N° 7 (mono) et N° 8 (stéréo-panoramiques).

Le premier appareil de la série est livré en 1901 et possède un corps importé de Goltz et Breutmann Mentor , apparemment équipé d'un obturateur à plan focal Ernemann. En 1903, Mackenstein commence à fabriquer des appareils klapp sur la base de ses propres brevets d'obturateur à plan focal - le premier est l'obturateur de plaques 'à bosse' qui équipera les appareils pendant quelques années, au cours desquelles de petites modifications progressives seront apportées aux commandes de l'obturateur. En 1905, Mackenstein livre le Francia Pliante série VIII-B, qui est en fait un appareil photo importé d'Emil Wunsche, le Victrix.

FranciaVers 1908, Mackenstein commence à équiper les appareils de son obturateur de plaques L'Indéréglable, ne découvrant pas en armant, (brevet de 1907 383733A pages 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8),). La version antérieure devient alors la Francia Pliante série VIII-B.  L'Indéréglable équipera les Francia Pliante série VIII jusqu'à la fin de la série au début des années 1930, alors sous la marque Suffize & Molitor.
Il y a une certaine confusion dans l'utilisation du nom de L'Indéréglable, qui est souvent utilisé pour l'appareil photo, alors qu'il ne s'agit que de la référence de l'obturateur. La confusion peut être due au fait que le nom de l'obturateur apparaît, alors que les corps sont souvent sans nom. Dans les catalogues de différents distributeurs, l’appareil peut être appelé Klapp Reportage.

L'appareil est fabriqué pour différents formats, y compris la stéréo, et est conçu pour avoir des tendeurs de différentes longueurs pour différents foyers. Des modèles tropicaux sont également fabriqués. Le Francia Pliante série VIII ne subit pas de modifications importantes au long de sa production, à l'exception de l’obturateur, entre 1903 et les années 1930. Les derniers modèles sous Suffize & Molitor ont des caractéristiques proches d’autres klapps de reportage français de cette période (comme le Gaumont Spido Reportage ou le Lorillon à Foyer Fixe), avec de grands viseurs à cadre et des échelles de distance à l’avant.

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 Ce klapp est un Wünsche Victrix Nº 620 dont le nom a été modifié en Francia Pliante Série VII-B par Mackenstein, entre 1905 et 1910. L’appareil ne semble pas avoir de modification significative par rapport au Wünsche original, à l'exception de la plaque portant le nom Mackenstein. Le corps est recouvert de similicuir noir et la planchette avant est en bois noir poli. L’appareil est conçu pour des plaques de 9 x 12 cm.

L'obturateur est un Wünsche, plan focal ne découvrant pas à l’armement, offrant des vitesses comprises entre 1 et 1/1000 secondes plus P. L'objectif est un objectif Goerz Dopp. Anastigmat Serie III Dagor avec 120 mm de focale et ouverture maximale de 6.8. La planchette de l’objectif a des mouvements verticaux et horizontaux.

Mackenstein Francia Pliante série VIII-B
Mackenstein Francia Pliante Série VIIIb 9x12


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Hermann Joseph Hubert Mackenstein naît le 17 décembre 1846 à Doveren en Westphalie. Orphelin à 13 ans, il est recueilli par son oncle et parain, qui porte les mêmes prénoms que lui. Il a une sœur aînée Sophie et deux frères, Heinrich (1849-1875) et Franz (1854-1926)

De 1861 à 1866, il fait son apprentissage chez un menuisier et maître d’apprentissage près de Dusseldorf. Il part en compagnonnage d’abord à Aix-la-Chapelle, puis à Paris, mais doit retourner en Prusse fin 1868 pour être incorporé comme clairon au 87e régiment à Mayence.
La France ayant déclaré la guerre à la Prusse le 19 juillet 1870, Hermann fera toute la campagne, Wissembourg, Woerth, Phalsbourg, Sedan et le siège de Paris, du 22 septembre 1870  au 27 janvier 1871.

Début 1872, Hermann ouvre un atelier de menuiserie à Paris, 16, rue Cuvier, où il emploie son frère Heinrich et deux ouvriers français. En 1875, il épouse Irhama Augusta Fontaine d’Ocq, avec pour témoin Henri Daniel Ruhmkorff (dont l’atelier sera repris par Jules Carpentier). Cette même année, son frère Heinrich meurt à 26 ans. Vers 1878, il fait de la sous-traitance d’ébénisterie photographique pour différents constructeurs, et va développer sa propre gamme d’appareils, exportant même vers l’Angleterre et la Russie.

Membre de la Société Française de Photographie en 1883, il habite alors au 15, rue des Carmes, avec son atelier tout près, impasse des bœufs. En 1897, il lance une revue photographique, Arc en ciel qui cessera en 1915.Arc en ciel 1897

En 1902, sont créés les Établissements Mackenstein S.A., ainsi qu’un magasin  de vente au 7, avenue de l’Opéra. Cette même année, la gamme des jumelles est repensée et les noms Francia et La Francia apparaissent.
Le 21 août 1914, le Conseil d’administration note que suite à l’état de guerre, et compte tenu du nom de la société, le directeur a licencié le personnel et fermé le magasin et l’atelier. A noter qu’à cette période, le personnel est composé d’une douzaine de personnes, que certains clients, Jougla, Girard & Boitte demandent des constructions spécifiques, et que d’un autre côté, Mackenstein importe des boîtiers d’appareils de chez Wünsche. Le 2 janvier 1915, les biens de Hermann Mackenstein, qui avait pourtant la nationalité française, sont mis sous séquestre, et lui-même et sa famille sont expulsés de France en mai 1916. Le 7 novembre 1916, le directeur, M. Cousin ré-ouvre le magasin, tous les jours de 2 h à 6 h avec l’aide de M. Léon Molitor (Une indemnité de 2 F par jour est alloué au vendeur.)
En septembre 1918, le chiffre d’affaire est de 9 977,30 F et en octobre, à 12 171,40 F, ce qui donne une idée de l’importance des stock.

En février 1919, la fabrication a repris avec les nouveaux foldings 9 x 12. EN juillet, les appointements du directeur et du contremaître sont partés à 800 F mensuels. Marie Mackenstein, sa fille, rentre à Paris en novembre 1919, mais Hermann ne pourra rentrer qu’en 1922. Il meurt le 24 mars 1924 à 78 ans.

En 1923, la société est devenue Établissements FRANCIA et Hermann vend l’affaire à son contremaître et à son commercial, Suffize et Molitor, qui vont continuer la fabrication des appareils Mackenstein.

Remerciements aux auteurs et contributeurs.
(Tirée de « Dossiers Collector N° 13 » de Jean-Loup Princelle, d’après le texte de Frank Körfer paru dans la revue du Club Daguerre et du livre du conseil d’administration de la S. A. Mackenstein (1903-1923) prêté par un descendant de Henri Suffize.)





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