Hemmer était opticien, constructeur, établi au 14, Rue de la Pomme à Toulouse. Il vendait des appareils de précision et des fournitures générales pour la photographie. Il est également le constructeur de la chambre Sportman, à partir de 1892.

Le 24 octobre 1891, il dépose le brevet N° 216 898, pour une chambre noire destinée à la photographie, avec une architecture particulière.

Elle est présentée le 8 Janvier 1892, par Charles Fabre, originaire lui aussi de Toulouse et surtout personne influente dans le milieu de la photographie. Le modèle est alors au format 18 x 24 cm.

On peut lire dans le Bulletin de la Société Française de Photographie de 1892

«Cette chambre est à mise au point facultative ; sa base ployante est solide et extrêmement légère ; elle porte une graduation permettant de retrouver facilement la mise au point correspondant à une distance déterminée de l’objet. Cette mise au point s’effectue à l’aide d’une crémaillère à mouvement rapide ; une vis de pression sert à maintenir en place l’arrière de la chambre lorsque l’on veut opérer. Le soufflet de la chambre noire est en forme de tronc de pyramide, ce qui permet de diminuer l’épaisseur de l’appareil. La base qui supporte le tout peut se fixer sur un pied et, grâce à une équerre métallique adaptée à cette base, on obtient des vues soit en hauteur, soit en largeur. La planchette d’avant, sur laquelle se fixe l’objectif, est mobile et permet d’excentrer dans d’assez larges limites l’objectif, ce qui est utile pour la reproduction des monuments.

Le tout forme un appareil léger, peu volumineux et qui peut être mis en état d’opérer en un temps très court, n’excédant pas une demi-minute.»

Le modèle présenté ici, est au format 9 x 12 cm. Il est équipé d’un objectif sans marque avec un diaphragme rotatif à œillets. L’obturation se fait au bouchon.

Son apparence est assez originale. Elle est légère et compacte, surtout dans ce format.

Le logo de la marque est gravé sous la base pliante. Sur la partie avant, on trouve également gravé Sportman Breveté SGDG.

La marque et le modèle n'apparaissent pas dans les ouvrages de référence. Il est vraisemblable que le nombre d’exemplaires construits ait été très faible.