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Moessard Cylindrographe
France Version française
Photos by - text by Sylvain Halgand. From the collection of -. Last update 2023-12-08 par Michel Rochevalier.

Manufactured or assembled in France from (Circa) 1885 to (After) 1890.
Index of rarity in France: Rare (among non-specialized garage sales)
Inventory number: 14654

See the complete technical specifications

Chronology of cameras Moessard 

Présentation dans "La nature" du 18 juillet 1885.

LE CYLINDROGRAPHE.

M. le capitaine Moëssard, professeur à l’Ecole militaire de Saint-Cyr, est l’inventeur d’un nouvel appareil photographique panoramique qui, du fait d’une simple rotation de l’objectif, permet d’obtenir la perspective cylindrique des objets environnants. On peut facilement s’en servir pour faire des levers de reconnaissance ou des cartes topographiques.
L'angle d’ouverture de cet appareil est capable d’une amplitude d’environ 170 degrés. Deux clichés contigus, pris d’un même point, peuvent donc embrasser un total de 340 degrés; soit, à 20 degrés près, le panorama complet de la station choisie par l’opérateur.
La construction de l’ingénieux instrument — dit cylindrographe —est basée sur ce fait d’expérience que la lentille d’un objectif photographique peut être animée d’un mouvement quelconque sans que l'image, fournie par cet objectif et reçue sur un écran, change ni de forme ni de position — sous la seule condition que le mouvement s’effectue autour du point nodal arrière, maintenu immobile. Ce fait résulte de la propriété connue de ce point nodal d’être le point de concours réel, ou virtuel, des axes secondaires émergents, ou le point de vue de la perspective produite.
Qu’on suppose, dans cet ordre d'idées, un objectif photographique quelconque, établi horizontalement et pouvant tourner autour d’un axe vertical par son point nodal arrière; — deux volets verticaux, fixés en arrière, à droite et à gauche de l’objectif, pour limiter le champ dans le sens horizontal et arrêter les rayons trop obliques; — enfin, un écran cylindrique, également vertical, centré sur l’axe de rotation, et d’un rayon égal à la distance du point nodal au foyer principal de l’objectif.
Dans un système ainsi agencé, quelle que soit la position occupée par l’objectif, la portion de paysage comprise dans le champ de l’appareil vient se peindre sur l’écran. Si donc on met cet objectif en mouvement, on obtient successivement, pour chaque point du panorama, une image qui impressionne la pellicule sensible durant le temps que le point reste dans le champ limité par les deux volets.
Tel est le principe théorique du cylindrographe.
En voici la description sommaire :
L’appareil comporte essentiellement une chambre noire hémicylindrique, formée de deux plateaux semi-circulaires — plancher et plafond — reliés suivant leurs diamètres par un cadre rectangulaire (voy. la fig. 1). En station, le plancher et le plafond s’établissent horizontalement; le cadre est maintenu vertical. En vue de la facilité du transport, ces trois pièces peuvent se replier l'une sur l’autre, assemblées qu’elles sont à charnière suivant les bords diamétraux des plateaux. Sur le milieu du cadre est monté Lare de rotation, axe qui porte objectif et volets. Une pièce d'étoffe opaque bouche l’espace compris entre l’objectif et le cadre. Le fond hémicylindrique de la chambre est occupé par le châssis négatif dans lequel se loge la pellicule sensible (de Thiébaut). Ce châssis affecte la forme d’un rectangle, mais-d'un rectangle fait de matière élastique (celluloïd). A plat pendant les transports qui doivent s’effectuer, il peut — à volonté — prendre une forme cylindrique, au moment de la pose. Une pièce d‘étoffe opaque en constitue le fond; la face antérieure en est fermée par un rideau mobile. Dix-sept châssis suffisent à qui doit prendre huit tours d’horizon complets.
Le mouvement de rotation voulu est transmis à l’axe par le moyen d’une alidade, munie de pinnules, à travers lesquelles l'opérateur suit sur le terrain tout ce qu’embrasse le champ de l’instrument. Cette alidade peut être actionnée par le jeu d’un mouvement d’horlogerie, mais il vaut mieux la manœuvrer à la main. Ce faisant, on peut modérer à son gré la vitesse de rotation et, par conséquent, varier l’étendue des temps de pose, suivant la nature et l’éclairement des objets à prendre.
Divers organes accessoires permettent de régler la position de l’objectif sur l’axe; de mesurer la vitesse de rotation; d’assurer la verticalité du cylindre; de marquer sur le cliché l’orientation magnétique, la ligne d’horizon et l’angle d’ouverture de la vue O . prise. Tous ces dispositifs sont fort simples et le mécanisme en est extrêmement commode.
Repliée ainsi qu'il a été dit plus haut, la chambre peut se loger, avec une vingtaine de châssis, dans un sac de petites dimensions que l’on porte à la main, en bandoulière ou sur le dos (fig. 2). Le poids du sac ainsi rempli ne dépasse pas 5 kilogrammes, y compris le pied de campagne à coulisse. L’appareil est donc très portatif et se prête, par conséquent, à l'exécution des reconnaissances militaires.
Le développement d'un cylindre de perspective sur un plan entraîne, on le conçoit, certaines déformations dont l’effet est d’enlever aux vues cylin- drographiques leur véritable caractère. L’emploi du cylindroscope permet d’obvier à 1 inconvénient signalé.

Cet appareil accessoire se compose d’une carcasse de demi-cylindre en bois, dont les bases semi-circulaires sont assemblées, au moyen d’écrous, avec deux montants verticaux. Les quatre pièces se replient, au besoin, dans un même plan, en vue de la facilité du transport. L’un des demi- cercles porte une rainure; l’autre, un rebord extérieur et trois tourniquets libres. Il est facile de comprendre comment on peut introduire dans cette petite charpente des épreuves cylindrographiques, préalablement montées sur bristol. Ces épreuves planes se trouvent, de fait, enroulées sur le cylindre de perspective. Qu’on les regarde, dès lors, du centre de l’appareil, et l’on constate une restitution complète des objets considérés; l'image porte, en son ensemble, l’empreinte d'un cachet de vérité saisissant. On peut examiner aussi, dans le cylindroscope, des épreuves transparentes sur pellicules de gélatine, montées sur cadres flexibles. L’effet produit est encore plus remarquable que celui qu’on observe sur un bristol. Les perspectives cylindrographiques fournissent de précieux renseignements qu’il est facile de mettre en œuvre pour en déduire les éléments topographiques du terrain, c’est-à-dire l'azimut d’un point et la pente de la droite qui, dans l’espace, unit ce point au point de station. On peut, moyennant l’emploi de deux échelles simples, construire le tour d'horizon qu’aurait donné tout autre instrument ad hoc. En assemblant les tours d’horizon, on n’a qu’à prendre une mesure de longueur pour déterminer, par intersection, autant de points qu’on voudra. Cette manière d’opérer offre de grands avantages sur les méthodes qui comportent l'emploi de la planchette ou de la boussole-éclimètre. Un panorama s’obtient effectivement en quelques minutes, moyennant une série d'opérations quasi mécaniques, lesquelles n'exigent ni visées multipliées, ni dessins, ni croquis, ni aucun de ces tracés qu’il est toujours difficile d'exécuter en plein air. On n’est tenu ni de pointés délicats, ni de lectures minutieuses, ni de recherches prolongées. On n’a pas à craindre l’oubli de tel ou tel point important, puisque tout ce qui est visible de la station s’imprime sur la pellicule.

Le travail de cabinet ne présente non plus aucune difficulté. Les constructions à faire sont fort simples ; il est impossible de commettre des erreurs de direction, de pointé ou d’orientation. On a, d'autre part, nombre de moyens de vérification servant à contrôler, à chaque instant , l’exactitude des résultats obtenus. Les cartes qui se dessinent sur les données du cylindrographe ne laissent rien à désirer sous le rapport de la fidélité et de la précision. La collection de photographies obtenues sur le terrain demeure, d’ailleurs, à l’appui du travail cartographique. Et celui-ci perd de sa froideur dès qu’il est accompagné d’un choix de vues d’ensemble faisant ressortir le caractère du pays représenté. Un seul inconvénient à signaler. Encore cet inconvénient est-il plus apparent que réel et, en tous cas, peu considérable. Le procédé préconisé semble réclamer de l’opérateur certaine expérience en l’art du photographe, à l’effet de conduire correctement l’opération dans la chambre ; puis, le développement de l’image; enfin, le tirage des positifs.Mais, pour être topographiquement utilisables, les épreuves n’ont pas besoin d’être dotées d'une grande valeur artistique ; d’ailleurs, il s’est fait dans la fabrication et le mode d’emploi des glaces ou pellicules sensibles de tels progrès, qu’aujourd’hui l’art peut être dit à la portée de tous.
Présenté par M. le colonel Perrier, le cylindrographe Moëssard a réuni les suffrages des membres de l’Académie des sciences, et nous avons la persuasion qu'il intéressera nos lecteurs.

Lieutenant-colonel HENNEBERT.

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Le Cylindrographe du Commandant Moëssard est un appareil panoramique sur lequel l'objectif pivote lors de la prise de vue, afin de couvrir un large champ tout en impressionnant une surface sensible disposée en courbe.

Moessard Cylindrographe





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