Road Trip 2022

N'hésitez pas à cliquer sur les cartes et les photos. Certaines de qualité inférieure ont été faîtes avec un téléphone.

Parcourir une partie de l'Europe, avec un véhicule de 22 ans ne s'improvise pas et encore moins quand il s'agit d'un roadster au coffre minuscule.

La Mazda MX-5 de 2000 a donc été révisée au cours du mois précédant le départ : la distribution a été faite, les 4 pneus changés pour des pneus de qualité (Michelin PS3), les plaquettes de frein ont toutes été changées, la vidange moteur-boîte-pont a été faite. Parée pour le passage des 100 000 km. Le summum de la préparation a été la pose de deux housses de sièges en tissu éponge, d'un rouge pétant, du meilleur goût, mais qui nous ont évité un contact cuisant avec les sièges.

Pour nous guider, nous partons avec les cartes Michelin 543, 546, 561 et 730, et Google Maps sur téléphone.

Les arrêts ont été prévus pour éviter les étapes trop longues (à l'exception de la première). Les hébergements ont été retenus dès octobre 2021 via les principaux sites internet de réservation.

Le faible volume du coffre limitant la taille des bagages, il a fallu les optimiser et repérer les laveries automatiques. Une autre des conséquences de la taille est le remplacement de mon appareil reflex plein format par un ancien compact de moindre qualité, mais bien moins encombrant.

 

L'idée du parcours est celle-ci. Mais quelques jours avant le départ, il y a encore une incertitude sur le tracé du premier jour. L'explosion du prix des carburants a rebattu les cartes. Les pays où l'essence était moins chère jusqu'à présent n'offrent plus forcément le même intérêt. Au Luxembourg, les prix ont fait un bond phénoménal rendant le passage par le Duché moins intéressant.

Parcours


1er jour : Amiens – Rüdesheim am Rhein (env. 600 km)



Jour 1Sortant à peine du Covid, nous partons fatigués. Anne trouve qu'il fait froid, et nous faisons les premiers kilomètres jusqu'à la frontière belge avec la capote en place. Ensuite, jusqu'au retour au domicile, ce sera 100 % top down !

Cette journée de conduite n'a rien de touristique, le but est juste de rejoindre le vrai point de départ, sur les rives du Rhin. A l'arrivée, il y a le franchissement du Rhin par un bac. Ne sachant pas quelle sera l'affluence, on ne trainera pas en route.

La première partie de la traversée de la Belgique n'a pas grand intérêt. On fait simple, on prend l'autoroute gratuite, mais moche. Heureusement, les paysages et la qualité de la route s'améliorent après Namur et encore plus dans la Province du Luxembourg. On se dit qu'on reviendra dans les Ardennes Belges pour visiter.

Finalement, on décide de passer par le Luxembourg pour refaire le plein.

Après le passage de la frontière entre le Luxembourg et l'Allemagne, le relief devient plus varié, la conduite est plaisante, mais les kilomètres s'accumulent et la fatigue aussi. Une halte au restaurant Zum Fährturm de Mehring, dans une des boucles de la Moselle est la bienvenue. Le restaurant a une jolie terrasse ombragée, avec vue sur la Moselle. Nous connaissons déjà la vallée de la Moselle, mais c'est toujours le même plaisir d'y venir ; les paysages y sont magnifiques.
Mais aujourd'hui, pas de tourisme, il faut tailler la route.
Shuttle
Bonne surprise en arrivant à Bingen am Rhein, le bac est en attente de départ, il est très petit, mais il n'y a que très peu de véhicules. Nous ne marquons même pas l'arrêt et embarquons directement pour un départ immédiat.

La traversée est juste assez longue pour permettre au préposé de se faire payer le passage.

Si la rive côté Bingen n'a que peu d'intérêt, l'autre rive est couverte de vigne.


ShuttleShuttle

Bac de Bingen à Rüdesheim

https://www.bingen-ruedesheimer.de/home/?lang=en

Le débarquement est rapide, mais nous sommes bloqués par un passage à niveau. Entre le Rhin et les vignes, il y a une route, une voie de chemin de fer, une piste cyclable et le débarcadère. Comme la gare de Rûdesheim est proche, le passage à niveau reste fermé tant qu'un train est en gare. C'est notre premier bouchon.

RüdesheimRûdesheim am Rhein est très touristique. Les bateaux de croisière sur le Rhin s'y arrêtent. Dans la journée, il y a beaucoup de touristes dans les rues, dont certaines font penser (hélas) au Mont Saint-Michel. Il y a même un téléphérique pour survoler les vignes et aller voir un monument très laid. A partir de 17/18 heures, cela devient plus paisible. Il est impossible de stationner dans les rues très étroites. Pas la peine de s'obstiner. Nous avons repéré un parking (payant) pas très loin de l'hôtel Zur Lindenau.
La voiture y passera la nuit sans le moindre problème.

Jour 1

Au sujet des hôtels en Allemagne

Ils sont généralement de très bonne qualité. L'accueil et la propreté y sont irréprochables. Attention, les chambres sont parfois dans des étages élevés, sans ascenseur. Elles ne sont pas toujours climatisées, et en été, en Allemagne, il peut faire très chaud.
Le petit déjeuner n'est pas toujours compris, mais nous conseillons de toujours le prendre, car il est bon et copieux. Nous avons privilégié le petit déjeuner (Früstück) au repas du midi.
Certains hôtels sont des Gästehaus, des maisons d'hôtes. Le service de nuit est dans ce cas inexistant. Il vaut mieux s'accorder avec le gérant sur l'heure d'arrivée, sinon vous pourriez trouver porte close. Les repas ne sont pas toujours possibles.

ShuttleShuttle

Gästehaus Zur Lindenau

http://www.booking.com/Share-N9xAGH


L'hôtel est plaisant, installé dans une partie d'une maison vigneronne. Il n'y a pas de restaurant, mais le petit déjeuner est proposé.
Il est situé en ville, dans une petite rue.
Nous payons (juillet 2022) 187 euros pour deux nuits, petits déjeuners inclus, TTC.
La chambre est confortable, pas très grande, non climatisée. Elle se trouve au troisième étage, sans ascenseur, avec vue sur la ville.

Les Allemands ont l'habitude de manger très tôt, à partir de 18 heures. Nous nous adaptons aux habitudes locales, en partant à la recherche d'un Weingarten ou Biergarten, offrant une ambiance rafraichissante. Jakobusklause se cache dans un coin de la Marktstraße. C'est à la fois un Weingarten (qui sert du vin) et un Biergarten (qui sert de la bière). Le vin blanc local y est excellent (la bière aussi). La nourriture est simple et bonne. Nos voisins de table, une bande de joyeux lurons entonnent rapidement quelques chants très appréciés par les autres convives.

2eme jour : La vallée du Rhin (env. 140 km)

Jour 2Après un copieux petit déjeuner servi sous la treille, nous prenons de nouveau le bac (toujours aussi peu de passagers) pour descendre le Rhin par la rive gauche. Dès la sortie de Bingen, on se trouve sur une route de très bonne qualité qui suit au plus près le fleuve. Parfois, une voie ferrée s'intercale. Une piste cyclable longe également le fleuve, offrant une bonne protection aux cyclistes. Tout est propre, les petits villages sont très fleuris. C'est un vrai plaisir de conduire. La MX-5 passe complètement inaperçue au milieu des Audi, Mercédès et Porsche décapotables. Ici, on a raté sa vie si après 50 ans, on conduit une MX-5. On note que les conducteurs allemands doublent parfois à la limite, confiant dans la puissance de leur voiture. C'est leur seul travers.Jour 2
Les châteaux sont (très) nombreux dans cette partie de la Vallée du Rhin. Il y en a en haut des rives, en bas des rives et même au milieu du Rhin. Il va falloir être sélectif pour les visites.

Pour varier les plaisirs, on quitte la route de bord du Rhin, pour grimper sur les collines environnantes. Cette petite route bucolique est très jolie, traversant des villages tous aussi beaux les uns que les autres. Grâce à quelques nuages passagers, on trouve un peu de fraîcheur (c'est tout relatif).

Jour 2 Jour 2
  Bacharach
Jour 2 Jour 2


Quelques kilomètres après avoir repris la route bordant le Rhin, à Bacharach, on s'arrête pour regarder le Château de Pfalzgrafenstein, posé au milieu du Rhin.



Jour 2Impossible de ne pas s'arrêter un peu plus loin, en face de la Lorelei. Bien positionné, le Vinothek und WeinCafé an der Loreley me fait de l'œil, il est 11 heures du matin, mais le petit déjeuner a été très copieux. Et hop un petit verre de blanc local. Original, deux cyclistes sont avec leur verre de blanc, assis dans une barque... sur la terrasse.

Vinothek und WeinCafé an der Loreley

https://philipps-muehle.de/




Visite du Burg Rheinfels (Sankt Goar)

Jour 2Il faudra s'y faire, car c'est souvent la règle, il faut payer le parking des sites, en plus de la visite elle-même. C'est souvent 3 euros. Les visites sont généralement chères. Leur prix semble avoir explosé récemment si on se réfère à la dernière édition du Guide du Routard. Pour les avides de visites, prévoyez-le dans votre budget. Sachez aussi, que la plupart du temps, il n'y a des panneaux d'explication qu'en allemand. Mais n'hésitez pas à demander à la caisse s'il n'y a pas un dépliant en français.


Semblant compliqué sur la carte, le franchissement du Rhin à Coblence se fait assez simplement. Le temps de sortir de la ville, on prend la route sur la rive droite. De ce côté-ci on peut accéder au sommet de la Lorelei.
Jour 2Le site est bien organisé, avec un parc et une grande allée pour accéder jusqu'au promontoire.
Il n'y a aucune difficulté pour y accéder, tout étant au même niveau.
Bien sûr, parking payant.


Si la route de la rive droite est assez semblable à celle de la rive gauche, elle permet d"avoir du recul pour voir les villages de la rive gauche (l'inverse est aussi vrai).


Jour 2


3eme jour : Rüdesheim am Rhein - Heidelberg (env. 140 km)

Jour 3Plusieurs routes sont possibles pour relier Rüdesheim à Heidelberg, la prochaine étape. Elles ont toutes le défaut de passer par la zone urbanisée et industrialisée de Wiesbaden et de Mayence (Mainz). La suite jusqu'au contournement de Mannheim s'avère monotone et sans intérêt. Un tronçon d'autoroute sans limitation de vitesse permet de lâcher les chevaux à une vitesse délictueuse (en France). On quitte la vallée du Rhin pour entrer dans celle du Neckar.

Jour 3En avance sur nos prévisions, nous avons le temps de visiter le château d'Heidelberg, puis la vieille ville, avant de nous rendre au Airbnb réservé en périphérie de la ville.

Le parking P12 (en rouge) est le mieux situé par rapport à l'entrée du château. Quelques marches puis une longue rampe permettent d'y accéder. Le parking est couvert... donc A L'OMBRE.


Jour 3 Jour 3

La ville d'Heidelberg est très vivante, très jolie et mérite bien sa réputation. Contrepartie, il y a pas mal de touristes, bien que les asiatiques et américains ne sont pas encore revenus. On prend le temps d'y flâner, de visiter une église, de se rafraîchir (en transformant involontairement une bouteille de jus de pomme en piège à guêpes ultra efficace)

A propos des consommations en Allemagne

Méfiance pour ceux qui n'aiment pas les bulles. L'habitude de boire des bulles est très ancrée en Allemagne. SI vous voulez de l'eau plate, précisez-le ("ohne gas"), mais même comme cela vous risquez d'avoir de l'eau dégazéifiée, mais où goût du gaz. Donc le mieux est de dire ohne Kohlensäure. Bien qu'elle soit bonne, l'eau du robinet est rarement consommée par les Allemands.
La bière allemande, est principalement une bière de soif (Pils) légèrement amère. On est loin des bières belges. Assez légère, le service est souvent par 50 cl. Si vous voulez moins, précisez Klein.
L'Allemagne est aussi un pays de vins. La qualité de ceux de Moselle, du Rhin n'est plus à vanter. Majoritairement blancs, on retrouve des cépages connus en France et d'autres plus locaux.
Même le jus de pomme est gazeux.. juste bon pour les guêpes.

Notre hébergement

Jour 3Une première pour nous ! Nous avons loué un Airbnb et ne savons pas trop à quoi nous attendre.
A flanc de colline, il s'agit un studio indépendant de la maison des propriétaires, qui occupent les autres niveaux. C'est très propre, très fonctionnel, aménagé avec goût.
Encore en avance, malgré les visites du château et de la ville, nous attendons le retour des propriétaires (oui, je me suis bien planté dans les prévisions) qui nous accueillent très gentiment. Notre pratique de l'Allemand date du siècle dernier, mais on arrive tant bien que mal à communiquer avec Sabine, notre hôtesse.


Sabine nous informera que le château d'Heidelberg est accessible par un chemin pédestre en 30 minutes. Trop tard, nous l'avons déjà visité.
Une place de parking est réservée pour les locataires.

Comme nous avons été content de cet hébergement (deux nuits) nous vous communiquons les coordonnées sur Airbnb.

A place for two

https://www.airbnb.fr/rooms/872989?guests=1&adults=1&s=67&unique_share_id=db684cfc-7df0-40d4-a291-98af3c61c833


4eme jour : Heidelberg - Bad Wimpfen - Heidelberg (env. 140 km)

Jour 4Jour 4Carrément en avance sur nos prévisions, on décide d'explorer les alentours d'Heidelberg, la vallée du Neckar et de faire une halte à la laverie automatique.
La région est magnifique.

Les routes sont en très bon état, comme partout en Allemagne. Elles font penser à celles que nous connaissions en France, il y a 20 ans avant la départementalisation (De Profundis).

Parfois on longe la (ou le ?) Neckar, puis on passe dans des forêts. La première halte est pour visiter le Château de Hirschhorn. Parking complètement vide (pourtant gratuit), il y a tellement de place, qu'on ne sait où stationner la voiture.

Après la visite, il y a toujours autant de place, mais une imitation de MX-5 (MG) est venue se garer à proximité, sans doute à la recherche d'un peu de fiabilité.

Jour 4 Jour 4
   
Jour 4 Jour 4

Ici, celui de Burg Guttenberg, qui présente des rapaces vivants. N'ayant aucune information sur l'origine de ces oiseaux, on fera l'impasse sur cette partie, pour ne faire que la visite du château proprement dit.
Dans les salles, il y a de nombreux objets exposés, tels que de faux livres en bois, qui une fois ouverts présentent des plantes. Une bibliothèque herbier.

D'autres salles présentent de vastes dioramas de batailles ayant eu lieu autour du château.

Jour 4 Jour 4

Bon, ça suffit la vie de château ! On passe aux vieilles villes (voix off : pourvu qu'il n'y ait pas de vieille église à la prochaine ville).

Bad Wimpfen, ville mondialement connue parce que Lidl vient d'y faire construire son siège social. Voila une info utile pour un Trivial Pursuit ou pour relancer une soirée qui s'enlise. J'ai oublié de le photographier, mais l'architecture est intéressante, avec beaucoup de bois.
La petite ville est magnifique. Il y a étonnamment peu de touristes. On stationne sans difficulté dans le centre. Il fait toujours chaud, même si le ciel se couvre. Nous aurons 4,5 gouttes de pluie en déjeunant.

Jour 4 Jour 4

La visite de l'exposition permanente d'appareils photo de Bad Wimpfen.

Dans le centre, il y a un musée d'histoire locale, avec un étage présentant la collection d'appareils photo d'un collectionneur local. Vous me connaissez, impossible de résister.

Laverie automatique de Bad Rappenau

Problème récurrent, trouver une laverie automatique, facile d'accès, avec un stationnement à proximité. Attention, Google maps ne distingue pas toujours très bien les laveries en libre-service des blanchisseries/Pressings. Le nom le plus approprié semble être Waschsalon.

WaschsalonLors de la préparation de ce road trip, j'ai essayé de repérer celles sur notre trajet ou à proximité des points d'étapes. Sur Heidelberg, il y en a plusieurs, mais dans des petites rues du centre-ville. J'en ai retenu une située sur une aire d'autoroute pour poids lourds, près de Bad Rappenau. Il y a deux machines et une sécheuse à proximité des pompes à carburants (poids lourds).

Jour 4

Le retour au Airbnb se fait au plus rapide, pour prendre un peu de repos.

5eme jour : Heidelberg - Rothenburg ob der Tauber (150 km)

Jour 5La journée d'hier ayant permis de parcourir une partie de la vallée de la Neckar, nous modifions l'itinéraire d'aujourd'hui pour ne pas y repasser. D'heidelberg, nous rejoignons Bad Wimpfen par la grande route et l'autoroute, repassons devant le siège de Lidl, que pour la seconde fois, j'oublie de photographier.

A partir de là, nous prenons une magnifique route, avec de jolis villages, des sites très beaux.

Jour 5

Le premier arrêt, imprévu, est à Schöntal, et là c'est un vrai coup de cœur ! Le monastère (Kloster) est un véritable village qui se cache un peu. Il faut stationner sur le parking qui se trouve un peu avant, puis passer à pied sous un porche. Et là, c'est la découverte.

Jour 5 Jour 4
 
Jour 5 Jour 5

Kloster Schöntal

https://www.kloster-schoental.de/en/meta/start.html

Nous reprenons la voiture pour faire une rencontre peu ordinaire lors d'un ravitaillement dans une station-service isolée sur une petite route. Comme dans chaque station-service en Allemagne, il y a un seau, de l'eau et une raclette. J'en profite donc pour nettoyer le pare-brise. Le propriétaire d'une Audi cabrio qui était en train de boire un café ouvre son coffre, sort un pulvérisateur et du sopalin, et vient nettoyer mon pare-brise ! Ne parlant que l'allemand, les échanges ont été courts, les sourires remplaçant les mots.

Nous faisons une pause pique-nique près d'un pont couvert, qu'on croirait arrivé des Etats-Unis. Cette partie de la route L1025 est très plaisante. Elle suit le court de la Jagst, qu'enjambe le pont couvert quelques kilomètres avant d'arriver à Langenbourg.

Rothenburg ob der Tauber est un village de carte postale. C'est une ville médiévale, entièrement cernée de remparts. Si, conséquence du Covid, il n'y a pas trop de touristes, on devine à la taille des parkings extérieurs et aux vitrines des magasins qu'habituellement l'afflux doit être important.

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Jour 5 Rothenburg

Nous avons loué pour deux nuits une chambre dans une pension. Au rez de chaussée se trouve un bar porto-ricain, heureusement fermé. Les chambres se trouvent à l'étage dans une jolie petite maison, très ancienne. Le propriétaire n'étant pas sur place (Gästhause), nous avons un peu de mal à le contacter par téléphone, alors que nous avions convenu d'une heure d'arrivée. La chambre est coquette et fraiche. La bâtisse, très ancienne, est un peu de travers, la porte de la chambre laisse passer la lumière et surtout, tous les bruits. Pas de petit déjeuner sur place, ni de repas. Le propriétaire nous conseille sur les endroits où prendre le petit déjeuner et les autres repas. Nous nous sommes garés sur un très grand parking. Il nous déconseille de laisser la voiture sur le P1 et nous suggère d'en trouver un autre pour la nuit. Les voitures ne doivent pas circuler (ou stationner, ce n'est pas clair) dans la ville durant la nuit. Le parking extérieur (pas cher) est donc obligatoire. Nous changerons donc la voiture de parking, pour aller sur le P4 au nord-est de la ville.

Nous prenons le repas du soir sur la terrasse du Reichsküchenmeister, où dès 18:30, il faut patienter longuement avant d'avoir une table. On vous l'a dit, le repas du soir, pour les Allemands, c'est 18 heures. C'est le moment de goûter le jarret de porc grillé. Les parts sont très copieuses. En Allemagne, on mange beaucoup de cochon et cela finit par lasser, mais comme c'est que le début du road trip, cela passe.

Das Lädle

http://www.booking.com/Share-lAV0h2

Jour 5

6eme jour : Rothenburg ob der Tauber - Nuremberg - Rothenburg (env. 160 km)

Jour 6La journée qui commence promet d'être pleine d'émotions, puisque nous allons à Nuremberg.

A vrai dire, la route aller ne m'a laissé aucun souvenir particulier.

Le premier site à visiter est le Reichsparteitagsgelände, complexe architectural complètement mégalo, voulu par Hitler. Hitler voulait faire de Nuremberg la capitale politique du parti et avait demander à son architecte chouchou, Albert Speer, d'ériger des lieux capables de recevoir les représentants du parti au cours de grandes messes dont les images font encore froid dans le dos, de nos jours.

Le premier "lieu" est le ZeppelinFeld. Initialement terrain d'atterrissage pour dirigeable, les nazis en ont fait un lieu de défilé à la gloire des fous. Cela se présente comme un énorme stade (capacité 320 000 personnes) bordé d'un côté par un long bâtiment, servant de gradins, bordé côté piste d'une colonnade (disparue dans les années 70) façon Temple de Bergame, avec une partie centrale plus haute, surmontée d'un aigle nazi, détruit par les Américains en 1945. Les trois autres cotés sont bordés d'une pente en herbe, ayant aussi servis de gradins, avec, espacés régulièrement, d'énormes plots en brique, recouverts de pierre, servant de support à des projecteurs de DCA destinés à créer une "cathédrale de lumière".
Seul l'extérieur du bâtiment long est accessible. Une partie de l'enceinte sert de terrain de sport, de piste automobile. Un vaste projet de remise en état vient de démarrer. Il prévoir de réouvrir les lieux inaccessibles et d'en faire un lieu d'histoire sur l'horreur du nazisme. Ouverture dans plusieurs années. En attendant de nombreux panneaux d'information trilingues explique à quoi ressemblait le site dans les années 30.
Le lieu génère beaucoup d'émotions, mais aucune n'est positive.

Jour 5 Jour 4
Côté extérieur Intérieur
Jour 4 Jour 6
  Photo Bundesarchiv.

Le second lieu est le Kongresshalle, enceinte inspirée du Colisée de Rome, mais en bien plus grand. Prévu pour être protégé par un dôme de plus de 70 mètres, il devait permettre de rassembler en congrès les représentants du parti. Il ne fût jamais terminé ; les travaux se sont arrêtés à 39 mètres.

A proximité, il y a le Dokumentationszentrum, lieu de documentation sur le nazisme. Nous ne le visiterons pas, notre niveau d'allemand étant très insuffisant.

 

Jouyr 6



Le troisième lieu est une gigantesque allée, bétonnée. Elle ressemble à une portion d'autoroute. Elle s'appelle simplement Große Straße (grande rue). Elle est si large que la partie centrale sert de vastes parkings pour le parc d'exposition de Nuremberg, tout en laissant au moins deux voies de chaque côté.

Changeons de sujet, celui-ci est pesant.

Il y a plusieurs années, j'ai proposé sur mon site consacré aux appareils photo, un historique de Photo-Porst, un des plus gros vendeurs de matériel photographique par correspondance au monde. Je me devais de passer sur les lieux de cette histoire commerciale. L'historique a été mis à jour avec les photos actuelles des locaux.

Jour 5 Jour 4
Stationner Rue Voigtländer, cela ne s'invente pas !

Direction, le centre-ville. Il y a de nombreux parkings donc pas de problème pour stationner. La visite de Lorenzkriche est un incontournable. Une promenade pédestre dans les rues du centre est agréable. Elle permet d'acheter quelques saucisses de Nuremberg dans un morceau de pain, ou sur la Hauptmarkt de la World Food à une des échoppes mobiles. Reparlons du cochon, omniprésent dans la gastronomie allemande, et plus précisément des Würst (saucisses). Les Allemands sont capables de fabriquer des saucisses sans saveur, au contenu tellement finement broyé qu'on s'approche vite des knackis. Mais la saucisse de Nuremberg sort du lot ; grillée, elle est pas mal du tout. C'est ce qui se rapproche le plus de nos saucisses.

Jour 5 Jour 4
   
Jour 4 Jour 4

Je ne me souviens plus de la route empruntée au retour.

7eme jour : Rothenburg ob der Tauber - Nordlingen (env. 80 km)

Jour 5Bien que convenu, au moment du départ, personne n'est là, personne ne répond au téléphone. Nous partons en laissant la chambre ouverte, les clés sur la porte, et en tirant la porte d'entrée derrière nous. Le mode de fonctionnement est surprenant, déstabilisant, mais malgré tout nous conseillons cette pension pour sa situation dans la ville, son prix et son originalité.

Jour 7

Pour descendre vers le sud, nous suivons la Romantische Straße, une des plus belles routes d'Allemagne, où tout invite à la balade, aux arrêts imprévus.

Parmi ceux-ci, il y a celui de Dinkelsbühl, magnifique petite ville. Encore un coup de cœur.
On donne une mention très bien pour les toilettes publiques de la place Schweinemarkt, cachées derrière une très belle porte.


Jour 7 Jour 7
Woerntiz Tor Schweinemarkt
Jour 7 Jour 7
Les toilettes publiques  

C'est un vrai plaisir de rouler, même s'il commence à faire vraiment très chaud. Nous arrivons à Nordlingen un peu tôt pour recevoir les clés de la chambre. En attendant, on se balade dans cette petite ville et on se pose à l'ombre de l'église sur une chaise relax biplace en bois.

Jour 4 Jour 4

L'hôtel, qui fait aussi pâtisserie (très alléchante), est très bien situé dans le centre, en face de l'église Saint-George. La chambre est au troisième étage sans ascenseur. Elle est vraiment petite, mais confortable. Le personnel est très accueillant. Le petit déjeuner y est extra.

Cafe-Hotel Altreuter

http://www.booking.com/Share-qiZjbLc


8eme jour : Nordlingen - Schwangau (174 km)

Jour 8Aujourd'hui deux objectifs planifiés : La visite du musée Mazda d'Augsburg. et un passage par une laverie automatique. Le hasard fait bien les choses puisqu'il y en a une dans la même rue que le musée Mazda. Le parcours du jour étant assez long, on fait l'impasse sur la visite d'Augsburg.

Nous continuons vers le sud, sur la Route Romantique. On constate que plus nous nous approchons de notre destination finale, plus les paysages bavarois sont beaux, avec un relief vallonné, des prairies vertes et de belles routes à MX-5.

Jour 8Nous faisons une halte à Landsberg am Lech, dont les maisons sont particulièrement colorées. Certaines peintures en trompe-l'œil sont incroyables. Peu éloignée de Munich on comprend que cette partie de la Bavière est, en temps normal, très touristique, ce qui est justifié.


Continuons. Les Alpes bavaroises se dessinent à l'horizon. Il y a plus d'églises à bulbe.

Jour 8Bientôt apparaît le château de Neuschwanstein. La ville de Füssen a la réputation d'être hyper-touristique, puisque les voyages organisés visitant les châteaux de Louis II de Bavière s'y arrêtent pour les restaurants et les hôtels. Lors de mes recherches d'hébergement, en octobre, j'ai eu refus d'un Airbnb qui trouvait que deux nuits n'étaient pas assez. C'est ce genre d'endroit où il y a tellement de tourisme qu'on peut se permettre ce genre de réponse. C'est au village de Schwangau que nous avons trouvé une pension.

Le Landhotel Guglhupf est très bien situé pour la visite des châteaux. Il est composé de deux bâtiments l'un derrière l'autre. Nous avons une jolie chambre au RDC de l'annexe, avec une petite terrasse et deux fauteuils extérieurs.
L'accueil est vraiment excellent. On nous donne en anglais, toutes les informations sur les endroits pour diner, sur comment visiter les châteaux (possibilité de s'y rendre en bus) etc.

Nous dînons au Schlossbrauhaus Schwangau. Malheureusement le Biergarten est privatisé, et nous devons nous contenter de l'intérieur qui est une immense salle de restaurant, sans âme, servi par du personnel en costume traditionnel. C'est assez moyen, avec une chaleur étouffante.

Landhotel Guglhupf (je ne sais toujours pas comment cela se prononce)

http://www.booking.com/Share-NsZ1aq

9eme jour : Schwangau - Chateau de Linderhof - Schwangau (env. 120 km)

Le petit déjeuner du Landhotel Guglhupf est fantastique, il est servi dans une jolie salle lumineuse.

Jour 9Dans le sud de la Bavière, il y a trois châteaux associés à Louis II. Les deux plus connus, et impressionnants sont ceux de Neuschwanstein et Hohenschwangau. Ce sont bien sûr les deux plus visités et il est vivement conseillé de réserver ses entrées. Nous décidons d'aller visiter le troisième, Linderhof, éloigné d'une quarantaine de kilomètres. Moins connus, moins tape-à-l'œil, il y a moins de visiteurs.
La route la plus courte pour y aller passe par l'Autriche. Juste avant la frontière, on s'arrête dans une station-service pour y acheter la vignette de circulation autrichienne. Elle ne semble obligatoire que pour les sections d'autoroute, certains tunnels. Comme il est difficile de comprendre où elle est indispensable, on l'achète pour 10 jours (on ne peut pas moins). Elle coûte moins de 10 euros.
A la station, un monsieur en vélo entame une discussion en allemand. On finit par comprendre qu'il possède une ND. Il trouve notre NB de 22 ans très belle (il n'a visiblement pas vu les couvre-sièges rouges ou alors il est poli).
La partie autrichienne du tracé est très belle, entre montagne et lacs.

Le château de Linderhof ne se visite que guidé. La plupart des visites sont en allemand, il vaut viser juste pour en avoir une en anglais. Pour les français... rien. J'ai préféré la visite du parc, qui est immense, superbe, avec quelques côtes sportives. Disséminés on peut y voir plusieurs autres petits bâtiments associés à l'histoire de Louis II. On y passe plusieurs heures.

Jour 9 Jour 9
   
Jour 9 Jour 4
 

Jour 9On revient vers notre point de départ en passant par le nord. Le premier arrêt est pour Ettal, et son impressionnante abbaye. Je me contente d'un peu de repos à l'ombre, envoyant ma spécialiste en visites de châteaux et églises en tous genres.


Le second arrêt est pour Oberammergau, très connue pour ses maisons peintes ... sauf que la ville souffre du syndrome du Mont Saint-Michel. Il y a plein de boutiques de souvenirs qui finissent par cacher une partie des jolies maisons. On s'esquive, il y a trop de monde. Même pas pris une seule photo.

Jour 9 Jour 9
Les paysages de la route allemande des Alpes sont vraiment très beaux. On s'arrête à Wies, pour visiter son église rococo. Un baptême en cours ne nous permet pas de la visiter entièrement.
Jour 9
 

Ce soir, dîner au même restaurant qu'hier soir (la flemme de chercher) mais dans le jardin, c'est tout de suite plus agréable.

Impression générale sur l'Allemagne : c'est beau, c'est propre. On y roule bien (en faisant attention aux Allemands qui doublent). Il y a plein de choses à voir/visiter. Les gens sont accueillants et serviables. Je ne connaissais que le Berlin des années 80, c'est donc une belle découverte. (Seul bémol, la cuisine allemande !)

10eme jour : Schwangau - Col du Stelvio (moins de 180 km)

Jour 10Jour 10Objectif les 2758 mètres du Col du Stelvio et ses 44 virages en épingle. Pas tout à fait puisqu'il est prévu de s'arrêter dans un hôtel quelques kilomètres avant le col, au 22ème virage précisément.
Les 21 derniers (les plus durs) se feront à la fraîche.


Mais avant il faut traverser l'Autriche du nord au sud. Très belles routes avec en point de mire les cimes enneigées des Alpes.

L'ascension vers le col nécessite énormément de concentration, car en plus du trafic routier (y compris autocars de desserte et camions locaux), il y a beaucoup de vélos et surtout de motos. Les épingles nécessitent beaucoup de changement de vitesse. Il faut faire attention à soi et aux autres. Exemple : dans une épingle montante, je me suis trouvé face à face avec le véhicule descendant qui prenait le virage trop large, j'ai dû m'arrêter en sortie d'épingle, la moto derrière moi s'est bien arrêtée mais dans le devers. Jambe trop courte, moto, pilote et passagère à terre. Voilà deux voitures et une moto bloquant le virage le temps de remettre sur roues la moto et de réconforter la passagère. Attitude lamentable de certains motards qui gueulaient parce qu'on bouchait la route mais qui ne sont pas descendus de selle pour aider à remettre debout la moto. Virage après virage, dans les vapeurs d'essence, on finit par arriver à l'hôtel du virage 22. On est crevé. C'est bien d'avoir gardé les 21 derniers virages (les plus durs) pour le lendemain matin, à un moment moins chargé.
Je conseille de faire un plein de carburant avant d'attaquer l'ascension, car la consommation sur les premiers rapports augmente beaucoup.

L'hôtel s'appelle le Berghotel Franzenhöhe (on parle allemand dans cette vallée italienne). Il est connu et prisé par les automobilistes. Si un site comme Booking le signale complet, il faut changer de site et essayer avec d'autres. C'est ce que j'ai fait en passant par Expedia. L'hôtel est isolé dans son virage. Bien qu'ancien, il offre un bon confort, avec une vue imprenable sur la montée vers le col. Bien sûr, il fait restaurant (sinon il faut redescendre les 22 virages ou finir les 21 autres). Au dernier étage, il y a une piscine d'intérieur. C'est juste le pied après l'ascension ! Comme il reste du temps libre, on le passe à observer les marmottes dont les terriers sont tout proches de l'hôtel.

On se doit de signaler un comportement étrange du personnel au restaurant, sans pouvoir dire si c'était intentionnel ou pas. Le serveur, qui par ailleurs était très tête en l'air, nous a présenté un menu unique pour le soir (25 euros) sans évoquer l'existence d'une carte. D'autres convives semblaient aussi dans l'incompréhension puisqu'une carte était affichée à la porte. J'ai fini par me lever pour aller chercher une carte posée sur une table inoccupée. Nous avons commandé des plats de la carte. La patronne a fait une remarque au serveur sans qu'on comprenne si c'était un reproche d'avoir oublié de présenter la carte ou si, au contraire, c'était d'avoir pris des commandes à partir de la carte.

Jour 10 Jour 10
Viendront s'ajouter quelques Porsche, Audi R8 et une Golf Cabriolet première génération

Berghotel Franzenshöhe

https://www.franzenshoehe.com/

11eme jour : Col du Stelvio - Mezzegra (env. 170 km)

Jour 10Jour 11On se lève tôt pour faire les 21 virages avant l'arrivée du trafic.

Mauvaise surprise en sortant sur le parking de l'hôtel, je découvre qu'une file continue de camions toupie est en train de monter le col, en faisant de nombreuses manœuvres à chaque épingle. Ils se suivent péniblement. Visiblement, ils ont eu la même idée que nous.

Heureusement le temps de prendre le petit déjeuner, ils seront quasiment tous passés et ne nous gênerons pas.
Les derniers virages sont vraiment serrés, avec une forte pente. La voiture se comporte parfaitement. Les indicateurs de température ne bougent pas. Les pneus Michelin PS3 sont parfaits. Les 100 000 kilomètres ont été passé lors la montée d'hier.

Le col est dans un virage large, bordé de magasins de souvenirs, de bars et d'un ou deux hôtels. Pas franchement beau. On se gare juste avant, face à un panorama grandiose.

Le Stelvio est le second plus haut col routier d'Europe. Le premier étant l'Iseran, ce sera dans quelques jours.

La descente de l'autre versant est très différente. C'est moins minéral. On rencontre les premiers cyclistes à l'assaut du col. La répartition des virages et des faux-plats est complètement différente de celle du versant nord.

A partir de Teglio, la route perd de son intérêt. On roule pour rejoindre Mezzegra, au bord du Lac de Côme.

Jour 10 Jour 9
 
Jour 4 Jour 4

Nous sommes très déçus par l'arrivée au Lac de Côme. Le terrain est étroit entre le lac et les montagnes, et l'urbanisation est assez dense, avec des routes étroites et chargées. Problème propre à notre véhicule, nous avons le regard à hauteur de la glissière de sécurité.
Heureusement l'hôtel Lario est parfait. La chambre est belle, avec vue sur le lac. Il y a un garage couvert (payant sur réservation 10 euros pour la nuit - indispensable) et une merveilleuse piscine avec vue sur le lac. On va y passer le reste de l'après-midi, et commencer à compléter notre bronzage MX-5 (une variante du bronzage cycliste, mais avec les jambes moins foncées). Le personnel, exclusivement féminin, est parfait. Il dispose d'un restaurant dont les tables sont sorties le soir sur la pelouse. On y mange très bien et surtout, ce n'est plus de la cuisine allemande ! Il est d'un hôtel de niveau supérieur aux précédents, et donc plus cher.

Hotel Lario

http://www.booking.com/Share-mGv87a


12eme jour : Mezzegra - Castelletto sopra Ticino (107 km)

Jour 12Notre tracé initial prévoyait de contourner le Lac Majeur, par le nord en coupant par la Suisse. Le prix de la vignette obligatoire (39 euros) ramené au nombre de kilomètres de route suisse nous ayant refroidit, on oublie la Suisse et on se contentera de la rive est et sud du Lac Majeur. Notre mauvaise expérience du Lac de Côme a sans doute aussi joué sur notre décision. Anne va savamment me piloter.

Jour 12L'arrivée au bord du Lac Majeur va nous réconcilier avec les lacs italiens. Tout y est plus aéré, et je retrouve le plaisir de conduire. Le Lac Majeur est vraiment ... grand. Nous prenons notre temps pour aller à l'hôtel situé à son extrémité sud, dans une zone sans intérêt. La chaleur est insupportable. On comprend pourquoi il y a si peu de cabriolet dans les pays du sud. Ce soir, ce sera tournée de Biafine.

L'hôtel tient plus du motel que de l'hôtel. On stationne sa voiture devant sa porte. L'entrée est gardée et fermée par une barrière. Il faut montrer un laisser passer à chaque entrée et sortie. La chambre est climatisée (très bien). Sont mis à disposition le petit set habituel de savon, plus de quoi se raser, se laver les dents et même une paire de pantoufle de spa (bien qu'il n'y ait pas de piscine). On nous offre deux bouteilles très fraîches.
La personne à l'accueil nous conseille sur les restaurants des alentours (il s'agit d'une zone commerciale sans attrait).
L'hôtel est mieux que ce que l'on attendait.

Hotel Blue Relais Maggiore

http://www.booking.com/Share-2NDtq0

On ressort pour un nouvel épisode de la série Laverie Automatique. Celle-ci s'appelle Lavapiù et se trouve à 5 km de l'hôtel, en allant vers Arona. Parfaite !

Les restaurants conseillés sont à quelques kilomètres, vers Dormeletto. Après consultation d'internet, le conseil n°1 ne nous convient pas. C'est le numéro trois de la liste qui nous tente. Il s'agit du restaurant La Divina. On a un peu de mal à le trouver, car il est situé au premier étage d'un centre de santé (!). De l'extérieur cela n'a pas grande allure et cela pourrait même amener des regrets. Au contraire, l'intérieur est moderne, bien agencé. Le personnel est aux petits soins et ON SE REGALE à tel point qu'en regardant la carte, on décidera d'y revenir le lendemain soir. C'est une cuisine fine et délicieuse. La bière locale servie à la pression est très bonne.

Restaurant La Divina

https://www.ladivinadormelletto.it/

13eme jour : Iles Borromées (env. 50 km sur terre)

Jour 13Autant celui de Côme nous a déçu autant le Majeur nous plaît. Le but de la journée est de visiter les îles Borromées situées près de la rive ouest du lac. Sachant qu'il y a une forte pression touristique, nous partons tôt afin de prendre le bateau au plus tôt.

Il y a plusieurs possibilités de se rendre sur ou AUTOUR des îles. Tout cela est assez confus. Il semble qu'il y ait des excursions autour mais sans descente, d'autres avec descente. Nous choisissons l'option service publique de desserte des îles qui vend un billet permettant d'aller sur les trois îles, un genre de billet open pour la journée, mais même comme cela c'est compliqué à comprendre. Donc je vais vous dire ce qu'on a fait, sans affirmer que c'était la meilleure des solutions.

Jour 13Un des embarcadères de la Navigazione sulle isole borromee Lago Maggiore se trouve à Stresa. Il y a un grand parking (payant) avec de l'ombre (attention, l'ombre du matin n'est pas celle de l'après-midi). Lorsqu'on se dirige vers l'espèce de petite gare maritime des gens vous interpelle pour proposer leur service, ils n'appartiennent pas au service mais à une compagnie privée de motoscafi. Pour obtenir les billets de la Navigazione sulle isole borromee Lago Maggiore il faut entrer dans le hall de la gare maritime et s'adresse au guichet. Il y a un billet à 16 euros par personne permettant de s'arrêter sur chacune des trois îles Borromées. Les iles étant privées perçoivent un droit d'accès assez modique mais à verser à chaque débarquement. Le billet intègre ce droit. Tous les bateaux de la compagnie (nombreux) ne font pas la même ligne, il faut se référer à la fiche horaire affichée dans le hall. Vous pouvez en demander un exemplaire imprimé au guichet.
Nous choisissons de faire les îles dans l'ordre suivant : Bella, puis Superiore puis Madre. Il s'agit d'un des premiers bateaux de la journée, il n'y a pas trop de passagers.
A Bella, nous voulons visiter le Palais et les jardins. Nous devons poireauter à la caisse car l'ouverture du site n'est pas synchronisée avec l'heure d'arrivée du premier de bateau. D'autre part, bien qu'il y ait 4 caisses, une seule (en juillet !) est ouverte. Le palais est intéressant, mais les jardins méritent qu'on y passe le plus de temps. Ils sont sublimes.

Pour repartir vers l'île suivante, nous avons bien noté l'heure car les bateaux sont espacés d'une vingtaine de minutes et il y a vite une file d'attente pour embarquer.
L'ile suivante est Superiore, aussi appelé l'ile des pêcheurs. Là on frise l'arnaque. On nous a vanté un petit village de pêcheurs sur une petite ile et on obtient beaucoup de magasins de souvenirs et de restaurant sur une petite île (encore le syndrome Mont Saint-Michel). Même l'émission Echappées Belles a dressé un portrait qui ne correspond pas à la réalité. Bref, le temps entre deux passages de bateau est suffisant.

La troisième île, Madre est plus au large. La navigation est un peu plus longue et le bateau fait une escale à Baveno sur le bord du lac. Il fait une chaleur insupportable.
La visite de Madre (Palais et jardins) est payante. Il est possible d'avoir un billet jumelé Bella Madre en le prenant à Bella. Bella est un petit joyau. La totalité de l'ile est occupée par les jardins. Si vous ne voulez pas payer, vous serez limité à parcourir les galets du bord de l'eau. Franchement ce serait une erreur.

On peut se passer de la visite de Superiore, mais pas de celle des deux autres.

Jour 10 Jour 9
 
Jour 4 Jour 4
 
Jour 13 Jour 13

14eme jour : Castelletto sopra Ticino - Bourg-Saint-Maurice (env. 250 km)

Jour 14Route absolument sans intérêt, sauf à la fin, lors de l'ascension du Petit Saint-Bernard (2188 m)

Jour 14 Jour 14

L'hôtel Hotel Base camp Lodge se trouve à Bourg-Saint-Maurice, à l'emplacement d'une caserne de Chasseurs Alpins. C'est tout neuf, propre, moderne. Les chambres sont petites, la douche n'est séparée de la chambre que par une porte vitrée qui laisse passer l'eau par le bas. Les toilettes ne sont séparées de la chambre que par une porte dépolie. Ce n'est pas terrible. Dommage car tout le reste est agréable. Le restaurant est bien.

Hotel Base camp Lodge

http://www.booking.com/Share-iCdcNS

Impression générale sur l'Italie (cette partie) : On mange bien. Les paysages sont variés, mais pas tous beaux. Ce n'est pas un pays pour cabriolet (surtout en été).

15eme jour : Bourg-Saint-Maurice - Saint-Michel-de-Maurienne (env. 130 km)

Jour 15Les vallées s'enchaînent avec de très beaux paysages, de belles routes sinueuses. Nous franchissons l'Iseran (Premier col routier d'Europe à 2770 m) au milieu des vélos et des motos. A part cet encombrement, la montée est moins difficile que celle du Stelvio.

L'hôtel Savoy Hotel de Saint-Michel-de-Maurienne est modeste et correct, avec une chambre au dernier étage, sans ascenseur, mais climatisé. Le double vitrage isole bien de la voie ferrée qui passe sous les fenêtres. Le restaurant de l'hôtel est très bien. Il y a une laverie à deux pas. Le petit supermarché sur la place en face permet de trouver des bouteilles d'eau fraîche.

Jour 15 Jour 15
   
Jour 15 Jour 15

Hotel Savoy Hôtel & Restaurant

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16eme jour : Saint-Michel-de-Maurienne - Le Teil (env. 320 km)

Jour 16Grosse journée de roulage en perspective, avec le passage du col du Télégraphe, du Galibier (2642 m), du Lautaret, puis la traversée du plateau du Vercors. On part tôt.
L'ascension du Télégraphe, puis du Galibier rend plus compréhensible pourquoi ces cols sont mythiques lors du Tour de France. Devant la télévision, on ne se rend pas compte des pentes. En redescendant vers le Lautaret, il y a de le plus en plus de motos, rendant la conduite carrément désagréable lorsque certains motards se croient sur une piste et oublient que ce n'est pas une route fermée.

Jour 15 Jour 15

Les alentours de Grenoble sont chargés, mais on ne fait que traverser la vallée de Belledonne vers Saint-Nizier-de-Moucherotte. La montée sur le plateau du Vercors est raide.
C'est la première fois que nous venons sur le Vercors et c'est une belle découverte. On croyait qu'on serait sur un plateau (donc plat), mais on se retrouve dans une vallée bordée de montagne encore plus haute. C'est magnifique. Malgré la fatigue, c'est plaisant pour la conduite, il y a très peu de circulation. Les Gorges de la Bourne est un endroit rêvé pour rouler décapoté, c'est magnifique et frais. C'est un autre coup de cœur.
Nous visitons les différents mémoriaux dédiés aux Résistants (émotion).
La descente vers Chamaloc est faite de virages en épingle, sans aucune circulation. Il faut rester très concentré. Anne avoue avoir fermé les yeux.

Aujourd'hui c'est un samedi de juillet, annoncé comme très chargé sur les routes, mais la traversée par le Vercors nous épargne les embouteillages. On rejoint Montelimar par les petites routes (Saillans, Saou, Pont-de-Barret, Charols) sans la moindre gêne.
Nous rejoignons notre location sur les hauteurs du Teil. La piscine nous attend chez Christine et Christian.

17eme au 22eme jour : repos au Teil

Semaine de repos après ces quelques kilomètres. Au programme : farniente, visite de Viviers, Alba-la-Romaine, Grignan, un bout de l'ancienne Nationale 7 de Lapallud à Montélimar.

Jour 15 Jour 15
Musée de l'avion de chasse (Montelimar) Cité blanche (Le Teil)

23eme jour : Le Teil - Colombey-les-deux-églises (496 km)

Jour 23Samedi noir sur les routes dans le sens des départs et rouge dans le sens des retours. Pas question de passer Lyon par le tunnel sous Fourvière avec une décapotable. C'est à l'ancienne qu'on va passer Lyon. On évite la rive gauche et la N7 pour n'utiliser que la D86/D1086/D386 (anciennement N86) qui borde le Rhône par la rive droite. Je laisse Anne me guider dans le dédale des petites rues de la banlieue lyonnaise. Au passage, on salue l'horloge monumentale de Tassin. On prend l'autoroute au niveau d'Ecully. Le chemin restant à parcourir est long. Il faut rouler jusqu'à la sortie Chaumont sur l'A5. La circulation est dense, mais rien d'exceptionnel (c'est l'heure du repas, les aires d'autoroute sont saturées). La route pour Colombey-les-deux-églises n'a rien de particulier, mais c'est reposant de conduire sans le bruit de la circulation de l'autoroute.

Nous avons choisi Colombey car de multiples fois, nous sommes passés sur l'A5 en voyant le panneau touristique avec le portrait du Gal de Gaulle et la croix de Lorraine. A chaque fois, on s'est dit qu'il faudrait s'arrêter un jour, mais on ne l'a jamais fait. Dont acte !


L'hôtel La Grange du Relais est tout mignon, les chambres sont réparties dans différentes maisonnettes, ce qui donne l'impression d'être dans une maison louée plus que dans une chambre d'hôtel. La piscine est la bienvenue. Le repas du soir est excellent, avec une cuisine originale.

Logis Hôtel la Grange du Relais

https://www.lagrangedurelais.fr/


24eme jour : Colombey-les-deux-églises - Amiens (315 km)

Jour 24Hier, le passage par l'autoroute ayant été très fatigant et stressant, nous décidons de n'utiliser que le réseau secondaire pour rallier Amiens. Et c'est tant mieux, car la route est très plaisante, les paysages varient, passant de la Forêt d'Orient aux plaines de l'Aube, puis aux vignobles de Champagne, pour finir par le plateau du Santerre. Rien ne presse, c'est le dernier jour des vacances. On prend notre temps.

Retour au point de départ, après environ 4 500 km.

Conclusion

Ce road trip a été une belle expérience. C'était notre premier grand voyage en décapotable. Ce type de véhicule permet de vivre pleinement les voyages. L'impression est différente de celle ressentie avec un véhicule fermé. On ne regarde pas l'extérieur à travers une vitre, on est à l'extérieur. La voiture, âgée de 22 ans, a passé le cap des 100 000 kilomètres. Elle n'a pas montré le moindre signe de faiblesse, avalant les kilomètres comme une jeune.

Malgré l'exiguïté de l'habitacle, nous n'avons pas eu de problème de confort, ni de problème de dos. Le coffre est vraiment petit, mais une bonne préparation des bagages (oublié le Vanity case) et la fréquentation régulière des laveries automatiques font oublier ce petit désagrément.

La vraie découverte lors de ce voyage a été l'Allemagne. C'est très beau et mériterait sans doute une plus grande notoriété touristique (d'un autre côté cela évite la foule). Il y a de superbes villages, de très beaux paysages. C'est propre partout. Les Allemands que nous avons rencontrés ont tous été très accueillants.

On aime l'Italie et les Italiens (Toscane, Ombrie, Sicile) mais il faisait vraiment trop chaud pour l'apprécier (indice 50 indispensable).

Le peu d'Autriche que nous avons vu nous a plu, mais on ne peut guère en dire plus.

La Belgique a été traversée en coup de vent, avec une première partie sans intérêt, mais avec de beaux paysages après Namur. Il faudra qu'on revienne pour visiter les Ardennes.

Globalement, nous avons respecté l'itinéraire prévu, à l'exception du passage par la Suisse.

Et si nos prochaines grandes vacances étaient un nouveau road trip en Allemagne du nord et de l'est ? en MX-5 bien sûr.