BREAKING NEWSQuel est le fabricant de ce l... par Sylvain Halgand | Foire à la photo de allauch ... par Jean-Pierre Fantone | [dunmore] folding objectif wed par Sylvain Halgand | Question sur le zenit automat par Sylvain Halgand | Présentation philippefrommars par Jacques Bratieres | Td2024-04 par guy lord | Présentation de richard par Jacques Bratieres | Nanars par Dominique |
Bronzavia Type 70
English version English version
Propriété de Arnaud Saudax. Photo(s) de Arnaud Saudax et texte de Arnaud Saudax. Dernière modification le 2024-01-16 par Sylvain Halgand.

Fabriqué ou assemblé en France de 0 à (Postérieur à) 0.
Rareté en France : Rare (dans les vide-greniers non spécialisés)
N° inventaire : 10488

Fiche technique complète

Chronologie des appareils Bronzavia 

Masque inhalateur Bronzavia 1939
Bronzavia était une entreprise spécialisée dans la fabrication d'équipements pour l'aviation, comme des équipements individuels pour pilote, fournissant l'oxygène et le chauffage (1939), des carburateurs (avion Potez 63-11), des gazogènes (1943) etc.

On trouve au moins un brevet déposé par Bronzavia dans le domaine de la photographie. Il s'agit du N° 820 091, publié en 1937, concernant des perfectionnements apportés aux appareils photographiques à obturateurs focaux, notamment à ceux pour les prises de vues aériennes. Les schémas présentent une ressemblant avec la cinémitrailleuse Type 70.



En 1938, le journal l'Instantané évoque "L'appareil Bronzavia, léger, à main, comportant 3 objectifs instantanément interchangeables et ayant respectivement pour focales: 65, 100 et 160 mm". Peut-être s'agit-il de la Type 10.

L'occupation nazie est une période noire pour l'entreprise, la direction de celle-ci s'étant engagée dans la voie de la collaboration. Une partie de l'outillage est déménagée en Allemagne.

Bulletin d'information et de propagande 1941 (La localisation de l'usine n'est pas précisée)
Le guide allemand de Paris 1941 Publicité d'avril 1944

A l'approche de la libération, l'entreprise devient la cible de la Résistance.



L'action des F.F.I. en une semaine (journal Rafales de juillet 1944)

Les informations ci-dessous ont été recueillies à des sources ennemies. Elles n'en possèdent que plus de valeur.

Aux usines Bronzavia

Vers 19 h. 30, une bande de "terroristes", au nombre d'une cinquantaine, ont fait irruption à l'intérieur des dites usines par la porte du chemin des Alouettes et celle du chemin de Grange-Rouge, au moment où le personnel d'entretien et de maîtrise s'apprêtait à sortir. Des "terroristes ", qui étaient armés de mitraillettes, ont d'abord réduit à l'impuissance les cinq gardiens de l'usine, ainsi que trois requis qui étaient préposés à la garde d'un transformateur. Ils ont ensuite rassemblé dans le halle de l'usine ce personnel, soit une vingtaine d'employés, ainsi que les gardiens et requis, qu'ils ont ligotés et maintenus sous la menace de leurs armes. Pendant ce temps un certain nombre de "terroristes" ont contraint un employé à les accompagner dans les ateliers où ils ont placés les engins explosifs dont ils étaient munis. Ils ont ainsi placé un engin à chaque moteur et, à 22 h. 40, 67 explosions s'étaient déjà produites, la première ayant eu lieu vers 21 h. 30.

Les cinq gardiens de l'usine, de même que le personnel de maîtrise et d'entretien ont dû remettre aux "terroristes" leur carte d'identité et ceux-ci ont dit en partant qu'ils les enverraient par la poste.

Avant de se retirer, les "terroristes" ont déclaré que les explosions s'échelonneraient jusqu'à 2 ou 3 heures du matin.

Le téléphoniste de l'usine Bronzavia avait la consigne de téléphoner toutes les demi-heures à l'officier de semaine pour lui signaler les incidents qui auraient pu se produire. Il ne l'a pas fait à 19 h. 35, ce qui a incité le brigadier de service à téléphoner lui-même aux usines Bronzavia. A 20 h. 30, le téléphoniste a fait savoir au brigadier qu'il avait oublié de téléphoner. Par la suite et jusqu'à 21 h. 30, la liaison a été assurée régulièrement par les "terroristes" qui s'étaient substitués au téléphoniste.

Après 21 h. 30, un incendie ayant été signalé chemin de Grange-Rouge. à l'officier de semaine, celui-ci a envoyé immédiatement sur les lieux une première patrouille qui a été suivie d'une deuxième quelques minutes après.

L'incendie qui s'était déclaré dans l'annexe de l'usine où étaient entreposés du bois et des emballages et qui avait été allumé par les "terroristes", a pu être facilement maîtrisé par les pompiers.

Les usines Bronzavia occupent 680 ouvriers ou employés, elles sont spécialisées dans l'emballage des moteurs et organes d'équipement d'aviation. Elles travaillent pour le compte des Allemands.

Les dégâts causés par cet attentat sont évalués à plusieurs millions de francs. Ce sont principalement des soudeuses électriques et des rectifieuses qui ont été détériorées par les explosions.

Du fait de cet attentat, l'usine ne pourra pas travailler à plein rendement pendant un certain temps, les machines qui ont été détériorées étaient paraît-il irremplaçables,

Avant quitter l'usine, les "terroristes" ont fait écrire sous leur dictée, à une jeune employée ce qui suit :

"A la Direction des Usines Bronzavia"

Messieurs,

Vos établissements ont reçu la visite d'une unité des Forces Françaises de l'Intérieur.

La destruction de la machine de guerre allemande étant d'une nécessité absolue pour la libération de la France, la destruction des machines et des produits que contient votre usine et qui sont destinés aux services de l'Allemagne, sont indispensables.

Notre action a pour premier résultat d'éviter un bombardement aérien de la région, ce qui permet d'épargner des vies françaises qui nous sont précieuses à tous.

S'il reste en vous, malgré votre qualité de fournisseur des boches, la moindre place de patriotisme vous serez les premiers à nous comprendre.

VIVE LA FRANCE !


A la Libération, l'entreprise et ses dirigeants sont sanctionnés :

Bulletin Municipal Officiel de Paris de juillet 1945 Le Populaire 1949

En 1946, Bronzavia a six usines et emploie 4000 personnes. Six départements spécialisés, chacun ayant son bureau d'études : département radio, département alimentation des moteurs, département optique (inclus la photographie), département chaudronnerie aéronautique, département mécanique générale équipement de bord et département électrique.
La cinémitrailleuse CDH 44 est alors citée parmi les produits phare, comme un produit de classe internationale.

L'immeuble de Courbevoie en 1937


L'usine de Courbevoie créée en 1932, ferme entre 1989 et 1994. Le nom disparaît durant la même période, après la fusion avec Air Equipement, et après le changement de nom en Lucas Aerospace Flight Control System.

__________

Il s’agit d’une évolution du Type 10, auquel on a ajouté un moteur électrique (110 volts, 50 périodes).

L'objectif est fixe "Bronzavia SA Courbevoie F=139,46  N° 31  F/5,6  Type C N° 29".

L'appareil dispose d’un gros compteur de vue mécanique à cinq chiffres.

Bronzavia Type 70



Bronzavia Type 70



Objets de même marque en vente sur Ebay France (Appareil photo Bronzavia) (Remis à jour toutes les 3 heures)