L'Hermagis Appareil Universel est connu par de multiples variantes. Hermagis n'en est vraisemblablement pas le constructeur. Ce sont des chambres à coffret, fabriquées en acajou. Certaines sont partiellement recouvertes de maroquin, comme c'est le cas avec cet exemplaire. Il y a également des variations de taille et de poids, ce qui n'est pas étonnant pour un modèle commercialisé sur une période assez longue.

Cet exemplaire présente des améliorations par rapport aux autres modèles que nous connaissons, ce qui serait le fait d'une fabrication plus récente :

Le corps avant présente de nouveaux blocages de décentrement horizontaux et verticaux, de meilleure qualité et plus efficaces. Le déplacement de la planchette se fait grâce à la petite poignée chromée située au bas de celle-ci. Il est possible de la bloquer en fonction de différents repères gradués suivant la focale de l'objectif : 120 mm, 143 mm, 163 mm,ou 210 mm. 
La mise au point s’effectue toujours grâce à deux grosses mollettes positionnées sur le volet avant. Le viseur est particulier à cette version et l’obturateur Compur est interchangeable grâce à une monture à baïonnette.
La plus grosse différence est l'abattant qui est en métal, chose plutôt très rare.

L'appareil est accompagné d’une trousse complète Hermagis Aplanastigmat N° 7, permettant selon le montage des lentilles de passer aux focales 120, 143 , 163, 200, 210, 260 ou 390 mm.

On peut dater l’obturateur entre 1923 et 1925 grâce au numéro de série, celui de la trousse Hermagis donne par contre une date de fabrication entre 1900 et 1910. L'appareil lui, doit dater d'avant 1919 car il a une plaque avec l'adresse originelle d'Hermagis 18 Rue Rambuteau à Paris, alors que sur le catalogue de 1919 l'Appareil Universel avait encore le volet avant en bois, mais avec comme adresse le 29, Rue du Louvre à Paris.

Malgré les décalages de dates, le montage de l'ensemble optique semble être d'usine, sûrement une adaptation ultérieure.