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Contipho Maton
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Propriété de CD. Photo(s) de Arnaud Saudax et texte de Arnaud Saudax. Dernière modification le 2024-06-30 par Sylvain Halgand.

Fabriqué ou assemblé en France de (Circa) 1930 à (Postérieur à) 1930.
Rareté en France : Rare (dans les vide-greniers non spécialisés)
N° inventaire : 16067

Fiche technique complète

Chronologie des appareils Contipho 

CONTIPHO sont les anciens établissements Jules DEMARIA, situés 35, rue de Clichy et 113, Bd Ney à Paris 18e.

Le Maton est un des appareils les plus étranges. Sous une fragile coque en bakélite, on trouve un mécanisme relativement complexe et un gros prisme de renvoi pour redresser l'image. En effet, cet appareil était prévu pour fournir directement des épreuves positives sur papier inversible. Il fournissait 24 vues de 37 x 51 mm sur une bande de papier de 38 mm de large contenue dans une cartouche métallique plus grosse que la 135, mais Contipho fournissait aussi de la pellicule négative à une rangée de perforations.

L'appareil se chargeait en plein jour, et la pellicule s'enroulait dans une cassette en bakélite permettant le transfert dans une curieuse cuve à développement en plein jour. Le traitement, d'une dizaine de minutes, se faisait en trempant cette cuve dans une série de cinq cuves toujours en bakélite.
Cet exemplaire, numéroté 1624, a un mécanisme en zamac, alliage qui a le mauvais goût de recristalliser en augmentant de volume, bloquant le mécanisme et faisant parfois éclater l'appareil lui-même.
Le mécanisme est mû par une manivelle, qui avance la pellicule, déclenche l'obturateur, avance le compteur d'image qui affiche à la fois les vues prises et les vues restantes.

La visée se fait grâce à un viseur clair pivotant pour les vues horizontales et verticales.


Article de présentation du Maton dans Photo Revue n°18 du 15 septembre 1930 :

Chronique Photographique Commerciale et Industrielle
La Rédaction est totalement étrangère à cette rubrique, qui est mise à la disposition des inventeurs et industriels pour faire connaître ou rappeler en temps opportun les articles de leur fabrication.

LE MATON. — Le nouvel appareil photographique portant le nom de « Maton », permet de fournir à volonté, et dans un minimum de temps, une bande de 24 images de 37 X 51 millimètres, exécutées sur papier direct positif, ou bien sur film négatif.
On doit reconnaître que le « Maton » offre des ressources particulières dans le sens d’une promptitude inaccoutumée dans les opérations qui s’effectuent automatiquement, par la manœuvre d’un seul organe de commande.
L’objectif est un anastigmat ouvert à F/4,5 ; il est complété par un obturateur faisant la pose et l’instantané.
Le corps de l’appareil est moulé en matière indéformable, présentant une grande résistance aux chocs et à l’usure : Un viseur réversible permet d’opérer dans le sens de la hauteur ou de la largeur de la plaque. Des écrous sont prévus pour placer l’appareil sur un pied quelconque, car on peut faire la pose à volonté, lorsque les circonstances l’exigent. Le changement des bobines de papier sensible s’effectue en pleine lumière à l’aide d’un chargeur ad hoc. Un cadran à double lecture enregistre automatiquement les poses accomplies et indique le nombre des surfaces sensibles demeurant disponibles.
Ayant réglé la distance de mise au point et l’ouverture du diaphragme, l'opérateur n’a qu’à donner un tour de manivelle pour effectuer du même coup le déclenchement de l’obturateur, la substitution de la surface sensible, l’avancement du compteur et, enfin, le réarmement de l’obturateur, en vue d’une opération subséquente.
Nous devons revenir sur la possibilité d’exécuter dans un temps très court, un certain nombre d’images d’un sujet ou personnage en mouvement, ce qui donne comme résultat, des séries analogues à celles des bandes cinématographiques.
Cette constatation nous amène à mentionner que le "Maton" peut-être utilisé avec du film sensible de cinéma; il donne donc la possibilité d’exécuter aussi, par les méthodes usuelles, des bandes négatives dont les images positives peuvent être imprimées directement ou par voie d’agrandissement.

Le Maton est manufacturé entièrement en France, et mis en vente par les soins de la Société Contipho à Paris.

 

Ci-dessous, sur la vue latérale, capot ouvert, on voit le mécanisme en laiton et le gros prisme qui renvoie l'image vers le fond de l'appareil. La pellicule va de la gauche vers la droite, de la cartouche métallique ronde à la cassette carrée en bakélite, entraînée par deux galets en caoutchouc. En haut à droite, le tambour du compteur de vues.

Contipho Maton



Contipho Maton
Vue du côté manivelle.
Contipho Maton
Vue latérale, capot ouvert.
Contipho Maton
A gauche, une cartouche de film négatif, au centre la boîte en carton et à droite, la cassette réceptrice avec le papier sensible inversible.
Contipho Maton
L'équipement pour le développement, la cuve 5 servait aux différents lavages.
Contipho Maton
La cuve de développement ouverte, elle permet de rembobiner la pellicule en plein jour, et se remplit par le fond grâce à un jeu de chicanes.
Contipho Maton
Positif direct selon la boîte, négatif selon l'étiquette...
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La Société Continentale de Photographie (Contipho) était composée en partie des anciens établissements Jules Demaria. 
Le 13 février 1933, lors d'une réunion de la chambre syndicale des fabricants et négociants de photographie, M. Jules Demaria, Président de la Chambre Sydicale, informait par écrit ses collègues que son contrat étant arrivé à expiration, cessait sa collaboration avec la Société Contipho.

En septembe 1931, la revue "Lectures pour tous", éditée par Edi-Monde, rend visite aux Etablissements Contipho. Aujourd'hui, on parlerait de publi-reportage :

LES ETABLISSEMENTS CONTIPHO CAPITALE DE LA PHOTOGRAPHIE

On m'avait souvent recommandé de visiter les Établissements Contipho, 113 bis, boulevard Ney, comme étant à la fois une exposition permanente de la photo, du phono et de la radio, ainsi qu'un modèle d'organisation.

A l'arrivée, boulevard large, façade imposante, propre, réception souriante et agréable de la part d'un huissier qui, toutefois, ne vous laisse pas passer sans y avoir été autorisé par 1a personne que vous désirez voir. Je suis conduit directement au troisième étage, dans le bureau du directeur général, M.Smoliak, homme jeune, énergique, au regard aigu derrière ses lunettes d'écaillé. J'explique le but de ma visite, c'est-à-dire voir en détail l'établissement Contipho et en même temps connaître l'opinion du directeur sur l'avenir du commerce photographique.
La visite, sous la conduite de M. Smoliak, est faite d'une manière extrêmement rapide, mais très intéressante, après quoi il me laisse entre les mains de ses principaux collaborateurs, tous jeunes, sinon par leur âge, du moins par leur ardeur. Ce qui frappe particulièrement dans la maison, c'est la lumière, l'air et l'atmosphère de cordialité dans laquelle tout le monde travaille, ainsi que l'ordre qui règne jusque dans les moindres détails. De tous côtés, on voit un classement réfléchi, étudié, tirant parti de chaque emplacement, mais laissant tout de même l'espace convenable pour exécuter sérieusement le travail.
Au cinquième étage, la comptabilité.
Au quatrième étage, une salle d'exposition qui permet à l'amateur comme au professionnel au revendeur, de trouver et d'essayer ce dont il peut avoir besoin en photo, comme en phono, cinéma, radio, etc. On y voit des appareils et des fournitures de toutes les marques, aussi bien françaises qu'étrangères. On est, en un mot, en plein centre d'un musée de la photographie placé, d'ailleurs, sous le contrôle de l'homme le plus qualifié pour ce travail, M. Jules Demaria, chevalier de la Légion d'honneur, plusieurs fois président des Chambres syndicales françaises de photographie, et à la mémoire duquel aucun client, fût-il le moins important, n'échappe. On m'explique alors le programme commercial envisagé, programme qui, à mon point de vue, est tout à fait une nouveauté en France et certainement dans beaucoup d'autres pays. Je félicite mon interlocuteur en regrettant de ne pouvoir m'attarder davantage.
Au troisième étage, salle du Conseil, bureau du directeur général, services administratifs (réduits, d'ailleurs, au minimum), service de la publicité et service des installations muettes et sonores des salles cinématographiques.
Au deuxième étage, j'entre dans le domaine de M. Gilbert René, un de nos meilleurs photographes qui a su installer des ateliers absolument modernes par leur fonctionnement et d'un rendement formidable. Chaque jour, on y fait une moyenne de 1 000 portraits, on y développe plusieurs milliers de bobines d'amateurs, on y tire quelques milliers de photographies publicitaires. Tout cela dans l'atmosphère la plus aérée comme la plus cordiale. Au même étage se trouve l'atelier de retouches où de nombreux artistes de valeur travaillent sans arrêt.
Au premier étage des magasins d'approvisionnements admirablement organisés permettent de fournir la clientèle à lettre lue.
Enfin, au rez-de-chaussée, les ateliers de fabrication des phonos électriques ou portatifs, les ateliers de mécanique du « Maton », la dernière merveille de la maison, le petit appareil « Maton », qui prend directement les épreuves sur papier, sans interposition de pellicules ou de négatifs, d'où économie considérable pour l'amateur.

Comment décrire en détail un organisme aussi considérable ? Mais je me suis fait promettre que nos lecteurs pourront visiter cet établissement quand et comme ils le voudront. Nous ne pouvons qu'encourager une telle organisation, dont l'extension doit être profitable à tout le monde.
Que les personnes s'intéressant à l'une des trois branches exploitées par Contipho ou seulement a l'organisation rationnelle et moderne, visitent ces établissements. L'accueil le plus courtois leur sera réservé, j'en suis certain.

Mes félicitations aux chefs avisés et aux actifs collaborateurs de Contipho. R. J.

 





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