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Atoms Mira-Reflex
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Propriété de Arnaud Saudax. Photo(s) de Arnaud Saudax et texte de Arnaud Saudax. Dernière modification le 2023-10-12 par Sylvain Halgand.

Fabriqué ou assemblé en France de 0 à (Postérieur à) 0.
Rareté en France : Rare (dans les vide-greniers non spécialisés)
N° inventaire : 1994

Fiche technique complète

Chronologie des appareils Atoms 

Les TLR modernes dérivent tous du Rolleiflex, proposé en 1929 par Franke & Heidecke, spécialistes d’appareils stéréoscopiques.
Hormis Cornu, avec son Ontoflex assez hétérodoxe, aucun constructeur français ne s’y intéressera avant la guerre de 39, la suprématie est allemande.
À la Libération, c’est l’explosion : Celtaflex, Atoflex, Semflex, Rex Reflex, Royflex, Bioflex
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En dehors de la gamme des Aiglon, Aiglon Reflex et Atoflex dument identifiés, Atoms a fourni des boîtiers ou des appareils complets à d’autres constructeurs ou distributeurs.
Dans la famille Aiglon, on trouve le Babyflex, le Kadyflex, le Lumiflex et dans la famille Atoflex, le Kinaflex, le Lumireflex, le Luxoflex, le Fotor-Reflex, le Mira-Reflex et sans doute d’autres…
De toutes les versions que je connais, celle-ci est la plus rare.
Les trois exemplaires que j'ai rencontrés ont été vendus par Badeau à Lyon. Or, dans les années 1960, il y avait dans ce magasin une photo du petit village de Mirabel aux Baronnies (où j'habite...), je pense donc que le nom Mira-Reflex dérive de celui de Mirabel, dont la signification est d'ailleurs "belle vue".

Atoms Mira-Reflex Survolez l'image



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Historique par Arnaud Saudax

Quand Paul Royet, sous la direction de Jean Cros, entreprend la construction des Reyna-Cross, il comprend vite que le maillon faible pour une industrialisation à Saint-Étienne sera la fabrication des obturateurs. (Pour la mécanique, il y a Manufrance et pour l’optique, une société déjà bien implantée, Tourret & Narrat, et un nouveau venu, Pierre Angénieux…)
Ne pouvant convaincre les dirigeants de la SEMM, il va s’attaquer seul à ce projet, dans son atelier de réparation Micromécanic. Pour l’outillage, il se tourne vers Saprolip, à Valence, une filiale de Lip, où il rencontre des anciens de l’école horlogère de Cluses et de Besançon. Sous l’Occupation, le troc et la débrouille peuvent favoriser les amitiés sincères…
Par un représentant, il apprend l’existence à Nice, d’un ancien de chez Citroën qui montent des agrandisseurs photo, sous la marque Laborum. Il reçoit ce M. René Carrouée à Saint-Étienne, et lui présente M. Grange, le distributeur des Reyna-Cross. Rex le commercialisera sous la marque Ener, qui est l'anagramme de René.
Quand Gitzo suspend sa production, Paul Royet peut vendre à la SEMM sa production d’obturateurs Micromécanic, pour lequel il a déposé un brevet, puis cède la licence et le matériel en échange de 50 % des actions de la SEMM. (Ce qui ne plaît pas vraiment à Jean Cros.)
À la Libération, il rêve d’une industrie photographique à Saint-Étienne et parvient à débaucher un certain nombre de techniciens et ingénieurs de Saprolip pour former une équipe aux compétences éprouvées, afin de concevoir et réaliser un obturateur performant et un bi-objectif haut de gamme.
Frustré des prérogatives qu’il perdait, un proche collaborateur de Paul Royet le dénonce pour vol et trafic durant l’Occupation… À la SEMM, l’ambiance devient exécrable, d’autant que les procès en cours rendent son avenir incertain.
C’est alors que M. Grange lance l’idée de reprendre les activités de la SEMM à Nice, chez Carroué, et un projet de société est élaboré, suite à quoi, le dessinateur de la SEMM, M. Michard est envoyé à Nice, avec les ébauches du futur obturateur et du bi-objectif 6 x 6. Il sera rejoint quelques temps plus tard par MM. Bugeaud, Guigue, Coisy et Petit, des anciens de Saprolip. Paul Royet, conscient qu’il y perdrait son rôle de leadership, renonce alors à l’aventure…
Ainsi naquit l’Association des Techniciens en Optique et Mécanique Scientifique.
Grange assurait la partie commerciale, et Angénieux, qui conservait son indépendance, assurait la partie optique.

René Carrouée a déposé un certain nombre de brevets :

Atoms
FR-909.638-A
Demandé le 10 mars 1945, obtenu le 4 janvier 1946 et publié le 14 mai 1946.
Chambre de mise au point sur verre dépoli pour appareils photographiques de petit et moyen format.
Que l’on retrouve dans les catalogues sous la marque Ener, en monture Contax, Leica et Foca
Atoms
FR-910.674-A
Demandé le 8 mai 1945, obtenu le 11 février 1946 et publié le 14 juin 1946
Perfectionnements apportés aux agrandisseurs photographiques
Atoms
FR-943.501-A
Demandé le 21 mars 1947, obtenu le 4 octobre 1948 et publié le 10 mars 1949
Châssis-margeur pour agrandisseurs photographiques
Atoms
FR-975.739-A
Demandé le 22 octobre 1948, obtenu le 17 octobre 1950 et publié le 8 mars 1951
Obturateur perfectionné pour appareils photographiques simples.
(Obturateur sans armement à une seule palette.)

Georges Bugeau a déposé un brevet, lui aussi à Nice :

Atoms
FR-943.539-A
Demandé le 24 mars 1947, obtenu le 4 octobre 1948 et publié le 10 mars 1949
Obturateur pour appareil photographique
(Obturateur à deux palettes à armement préalable)

 

ATOMS commercialisera l’Aiglon et l’Atoflex, mais se concentrera sur la production d’obturateurs. Certains sous la dénomination ATOS, mais la plupart anonymes, pour des constructeurs plus importants, comme Foca et Kodak. L’obturateur du CalypsoPhot est aussi une conception originale d’Atoms.
En 1962, il fournira les obturateurs du Challenger et du Colorado pour la SEM (probablement celui du brevet Atoms FR-1.201.131 6 août 1958, 6 juillet 1959, 28 décembre 1959) , et dans les années 1970, alors que l’activité est quasiment arrêtée, Bernard Vial y trouvera un prototype de Vérascope au format américain et un Kinax 3D pour lesquels Atoms aurait été sollicité pour étudier les obturateurs...


(Ces informations proviennent des archives personnelles de Paul Royer, dont une copie a été déposée au Musée des Arts et de l’Industrie de Saint-Étienne.)
 





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