Pendant dix ans, les Z1 puis Z1p ont assuré le rôle du haut de gamme au sein des 24 x 36 Reflex Pentax avec très peu d'évolutions et, en 2000, il était largement temps de trouver un successeur. Ce rôle a été assuré par le MZ-S.

Avec cet appareil Pentax a proposé un boîtier au design original, très bien construit, compact et agréable à utiliser.
La plupart des commandes sont directement accessibles à main droite.
La couronne entourant l'afficheur LCD permet de sélectionner le temps de pose.
Le réglage du diaphragme s'effectue directement sur l'objectif.
En jouant de ces deux réglages et du bouton vert en façade on passe très rapidement d'un mode (programme, priorité ouverture, priorité temps de pose) à l'autre.
L'autofocus travaille avec six capteurs qui peuvent éventuellement être sélectionnés manuellement .

La mesure de la lumière peut-être matricielle, centrale pondérée ou spot.

Le viseur dispose d'un réglage dioptrique.
Une poignée avec déclencheur et déport des principales commandes, bien utile en cadrage vertical, était disponible en option.

Au rang des caractéristiques intelligentes on notera :
L'inscription des paramètres d'exposition sur le film entre les perforations donc ni sur la surface de l'image ni même entre les vues où les indications risqueraient d'être massicotées.
Le repère lumineux d'alignement de l'objectif sur le côté de la baïonnette commandée par le bouton de verrouillage (débrayable par fonction personnalisée) facilitant le changement d'objectif dans la pénombre.
Le flash intégré permet de piloter le Flash AF360FGZ sans cordon.

La couronne de gauche permet de gérer la correction d'exposition, le "bracketing", le réglage manuel de la sensibilité et les fonctions personnalisées. (19 fonctions sont configurables).
Son emploi est beaucoup plus pratique que son aspect ésotérique ne le laisse supposer au premier abord.

L'appareil a aussi ses défauts :
D'abord son obturateur, avec un temps de pose minimum de 1/6000 s et une synchro-flash au 1/180, est en retrait par rapport à ses aînés qui atteignaient le 1/8000 avec une synchro flash au 1/250, ce que propose un Nikon F100 concurrent par exemple.
Sa cadence en rafale de 2,5 i/s est aussi en retrait par rapport au Z1p qui assurait 4 i/s (4,5 i/s toujours pour le Nikon F100 sans booster)
La sélection manuelle du capteur AF n'est pas des plus aisées. De plus l'affichage du capteur AF utilisé par le système AF ou sélectionné manuellement n'est pas matérialisé en surbrillance sur le dépoli mais rappellé sous celui-ci dans la barre d'affichage des paramètres.
Son dépoli ne couvre que 92% de la surface de l'image (comme les Z1/Z1p) mais le Nikon en couvre 96%.
Moins grave, l'appareil ne permet pas d'utiliser pleinement les objectifs sans bague de diaphragme, sachant qu'à l'époque seuls les FAJ bas de gamme en étaient dépourvus.
Enfin, malgré une belle finition et une coque en alliage de magnésium, il était proposé à un prix un peu prohibitif (9000 Francs soit 1375€ environ) au regard de ces performances en retrait de la concurrence.

Pour la petite histoire, le châssis de ce MZ-S  a servi de base pour le développement d'un boîtier numérique à capteur 24 x 36 mm ( dit plein format ! ), le MZ-D, boîtier qui ne sera pas commercialisé ; les capteurs de cette taille et de cette génération étant trop onéreux et pas assez performants.