L'Iloca IIa est une évolution du Iloca II. Il en diffère par :

une meilleure intégration du compteur dans le capot.
Déclencheur sur le capot, et non plus sur le fût de l'objectif.
Meilleure préhension des commandes grâce à un nouveau dessin de celles-ci sur l'objectif et l'obturateur

Sur le IIa, l'obturateur peut être un Prontor-S ou un Prontor-SV. Il y a eu deux versions successives du IIa se distinguant par des détails esthétiques.

Jusqu'à présent, je n'ai jamais vu de IIa ayant le bouton de mise au point comme celui de la gravure. Généralement le bouton est plus large, et bilobé.

La compagnie Iloca Kamera-Werk est issue d'une autre compagnie créée à Hambourg sous le nom d'Ilca à la fin des années 1940 mais qui fut rapidement reprise, vers 1949, par Wilhelm Witt qui la conduisit à un certain succès qui, hélas, ne dura pas.
Elle n'a produit d'appareils de photo sous le nom d'Iloca que du début 1950 jusqu'en 1959 (faillite au printemps 1960).
Elle est surtout connue pour ses appareils stéréo. Le gros de sa production visait l'exportation (l'époque voulait ça) notamment vers les États-Unis. À l'exportation vers les USA, justement, les produits Iloca prirent d'autres noms (tel le Realist ST-45); alternativement la compagnie s'associa à des importateurs / constructeurs tels Tower (Sears, Roebuck and Co.), Photrix (Montgomery Ward), Argus (Argus Inc.) et même Graflex (Graflex Inc.).
Il est intéressant de savoir que la faillite de la maison a été due à une lutte de géants au sein de l'industrie allemande renaissante qui a pris la forme d'un refus de livraison de nouveaux obturateurs automatiques auxquels Iloca aspirait par Friedrich Deckel à Münich. Iloca aurait été victime d'un affrontement entre le groupe Zeiss Ikon et celui possédant Voigtländer pour l'obtention de ces nouveaux obturateurs automatiques. Iloca, lit-on, était prêt avec des produits de nouvelle génération, mais cela ne plaisait à aucun des grands groupes qui firent probablement pression sur Friedrich Deckel  pour ne pas livrer 3 000 obturateurs de pointe, obligeant la compagnie de W. Witt à rester sur le bord du chemin. (source : Die Zeit, 8 avril 1960).

L'autre cause de la faillite de la maison développée par Wilhelm Witt aurait été la trop forte importance donnée aux appareils stéréo : le retour de la stéréo dans l'après-deuxième guerre mondiale fut un feu de paille de quelques années et on ne peut exclure que le système développé autour des Viewmaster ait nuit à la stéréo classique sur film 135.
Par contre, avant de disparaître, Iloca mit sur le marché un appareil sophistiqué, l'Iloca Electric, un gros 24 x 36 motorisé, le premier du genre, qui se vendit bien aux USA.