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Spirotechnique Aquamatic II
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Propriété de Arnaud Saudax. Photo(s) de AS et texte de Sylvain Halgand. Dernière modification le 2021-12-29 par Sylvain Halgand.

Fabriqué ou assemblé en France de 1978 à (Postérieur à) 1978.
Rareté en France : Rare (dans les vide-greniers non spécialisés)
N° inventaire : 10160

Fiche technique complète

Chronologie des appareils Spirotechnique 

L' Aquamatic II est l'évolution du premier appareil corrigé des défauts de jeunesse... Une barette comporte deux bonnettes, permettant la prise de vue à 2,5 m, 0, 4 et 0,3 m. Les diaphragmes sont maintenant commandés par un gros bouton. Les vitesses restent inchangées, deux croisillons dans le viseur permettent un meilleur cadrage. Mais surtout, les anneaux de fermeture sont maintenant métalliques, et il y a eu l' ajout d’une espèce de griffe pour fixer des accessoires (pour la macro).

Avec de légères modifications, ce modèle pouvait aussi être muni d'un dos utilisant les cartouches 135. 

 

Article de présentation par Christian Beaur, dans Phot'Argus n°95, de juillet-août 1979

Nous voici en présence de la deuxième génération de cet original mais non moins performant appareil de prise de vues sous-marines. Nous pensons que ce nouveau modèle, baptisé Aquamatic II pour la circonstance, bénéficie d’améliorations décisives qui doivent lui assurer un succès important. Par rapport à son prédécesseur, les principales modifications sont les suivantes
 

— le viseur à cadre est maintenant collimaté,
— un rail-guide traversant la face avant permet de glisser devant l’objectif de l’appareil différentes réglettes porte-bonnettes permettant de modifier les conditions de prises de vues,
— deux masselottes de plomb à l’intérieur du boîtier assurent une flottabilité pratiquement nulle en eau saline ce qui facilite le maniement de l’appareil sous l’eau,
— la commande des diaphragmes est maintenant bien plus précise grâce à un bouton tronconique à flèche repère et grâce au crantage ferme des positions,
— également dans le domaine de la mécanique il faut noter que le ressort du percuteur de magicube a été remplacé par un modèle bien plus puissant : tous les éclairs sont ainsi assurés de partir sans exception,
— last but not least» la panoplie des accessoires est maintenant complète.

 

Outre les deux réglettes portebonnettes pour photographie rapprochée, on dispose maintenant d’une troisième réglette permettant la mise au point aérienne à l’infini avec ou sans filtre U.V. Un flash magnésique sous-marin, ainsi qu’un cadre à piges pour photomacrographie sont également proposés.
Avant d’entrer dans le détail de la description des accessoires commençons par le boîtier et son utilisation.

L’AQUAMATIC II

Il est livré dans un solide sac en plastique bicolore reprenant les couleurs jaune et noir du boîtier... jaune, couleur très visible en plongée. Ce sac et le boîtier sont équipés d’une courroie réglable; celle du boîtier est de fabrication spéciale et imputrescible.
Une petite poche qui peut contenir l’une des deux réglettes porte-bonnettes peut être fixée sur cette courroie. Une deuxième réglette peut rester en place dans le guide du boîtier car chacune d’elles comporte une position sans bonnette.
Un joint torique de rechange est fourni avec l’appareil, ainsi qu’un tube de graisse aux silicones pour assurer l’étanchéité.
Au premier coup d’oeil, le boîtier apparait vraiment comme une simple boîte, parallélépipédique. Réalisé uniquement avec des matériaux inaltérables, très rigides, il est des plus robustes; l’étanchéité et le fonctionnement sont garantis jusqu’à —70 m. Le corps de cet appareil est en Makrolon, les mécanismes sont réalisés en acier inoxydable. L’objectif de base, à deux lentilles, est en «silice» fondue... autrement dit en verre... Compte tenu de l’indice de réfraction de l’eau, sa distance focale apparente sous l’eau est de 35 mm. En utilisation aérienne la distance focale est réduite à 26,3 mm ce qui correspond déjà à un objectif semi-grand-angulaire pour le format 126 utilisé. En effet, il est utile de préciser que l’Aquamatic II est un appareil du type à chargement instantané par cassettes format 126. Ceci limite les émulsions utilisables aux sensibilités de 50 à 100 ASA (l’Aquamatic Il ayant été conçu pour une utilisation autour de 64 ASA. C’est très suffisant, puisque l’appareil est bien conçu et prend en compte cette gamme de sensibilité. Pour assurer une exposition correcte on peut en effet jouer d’une part sur quatre diaphragmes ff8 - ff11 - ff16 et ff22 (on ne peut pas afficher de valeurs intermédiaires car ceux-ci sont réalisés par les évidements circulaires d’une plaque en métal inoxydable), d’autre part sur deux vitesses, 1/50 et 1/100, et enfin sur le flash magnésique. A cet égard le photographe dispose de tables d’exposition précisant la vitesse et le diaphragme devant être employés suivant les conditions de photographie (bonnette, flash, ou prise de vue dans l’air).
Les mises au point sont assurées dans tous les cas sur des distances fixes. Les réglages sont peu nombreux et avec un peu de pratique on connaît rapidement les réglages appropriés. Une échelle métrique est d’ailleurs gravée sur boîtier, en face des repères de diaphragme, pour l’utilisation avec Magicube.
Naturellement la luminosité du sujet est à prendre en considération : dans l’eau comme dans l’air des tables d’exposition figurent aux dernières pages de la notice d’utilisation de l’appareil. Cette notice mérite d’ailleurs un très bon point. Le texte en est clair, précis et donne même de judicieux conseils au débutant en photographie sous-marine. De plus elle comporte une partie détaillée concernant la maintenance et le démontage total de l’appareil (pratique par exemple en mer Rouge... !). L’Aquamatic II est de ce fait certainement le seul appareil sous-marin entièrement démontable par l’utilisateur... et ceci sans trop de difficultés. Fait remarquable: deux vues éclatées en page de couverture de la notice donnent la nomenclature complète de toutes les pièces (courroie comprise) entrant dans la composition de l’appareil. En cas de pièce défectueuse constatée, il est facile de commander la pièce de rechange correspondante. La notice indique aussi les opérations d’entretien courant : un simple rinçage à l’eau douce après chaque plongée suffit la plupart du temps pour nettoyer les mécanismes noyés de sel ou de sable accumulés.

UTILISATION

Ces généralités terminées, intéressons-nous à l’utilisation de l’appareil et aux mécanismes qui y sont liés.
Le chargement, grâce à l’emploi des cassettes format 126, est des plus simples. L’ouverture du dos, après avoir dégagé les deux solides anneaux de fermeture, laisse apparaître la chambre du film. C’est la seule cavité étanche de l’appareil. Son isolation est assurée par : le joint torique du dos du boîtier, celui de l’axe du bouton d’armement- avancement du film, et par le sertissage de l’objectif situé en arrière de l’obturateur et du diaphragme.
On y aperçoit, entre deux plats- renforts de la chambre, les deux masselottes de plomb servant de lest. Le doigt de blocage de l’avance du film et le pignon denté d’entraînement du film sont également visibles. Il faut ici signaler qu’un seul bouton cylindrique moleté sert à l’armement de l’obturateur et à l’avancement du film. Sa rotation doit être assurée dans le sens des aiguilles d’une montre pour l’armement de l’obturateur, puis dans le sens inverse pour l’entraînement du film. Ceci est très astucieux et permet en particulier des surimpressions multiples lorsqu’on le désire. En revanche on doit prendre l’habitude d’avancer le film après chaque déclenchement pour éviter une surimpression non désirée! Une fenêtre sur le dos de l’appareil permet de repérer l’avancement du film ainsi que le numéro des clichés. Autre bon point, un blocage de sécurité empêche l’avance du film et par là le déchirement des perforations lorsque l’obturateur est armé. Le déclenchement est assuré par un large bouton assez doux, manoeuvrable avec des gants, qui reste enfoncé tant que le boîtier n’est pas armé (très pratique).
La rotation du Magicube est assurée au moment de l’armement du film, et le déclenchement de l’éclair magnésique est engendré par la propulsion d’un percuteur au moment où l’on appuie sur le déclencheur de prise de vue. Ce mécanisme ne nécessitant pas l’apport d’énergie électrique d’une pile est très fiable sous l’eau. Malheureusement on devra prendre l’habitude d’armer l’obturateur avant de placer le Magicube sous peine de perdre un éclair, le percuteur n’étant pas alors rentré lors de cette opération. Sur la face avant de l’appareil on rencontre le bouton commande des diaphragmes déjà cité, et un levier à 2 positions pour les vitesses 1/50 et 1/100 des. Le 1/50 de s est particulièrement recommandé au flash pour l’utilisation des Magicubes.

Apparu avec le boîtier Aquamatic II, le guide pour les réglettes porte-bonnettes est gradué en mètres et en pieds pour l’emploi sous l’eau des deux réglettes de proximité. Celles-ci comportent trois positions, dont deux avec lentilles pour la photographie rapprochée, la dernière position laissant un vide circulaire pour la prise de vue directe par l’objectif de l’appareil. Les réglettes porte-bonnettes s’ introduisent (après franchissement d’un cran) toutes deux par la droite du guide (en regardant l’appareil) mais la lecture de la distance de mise au point obtenue s’effectue sur l’échelle de droite pour la réglette n°1 et sur l’échelle de gauche pour la deuxième (qui est repérée par un chiffre 2 gravé dans la masse). Ces échelles, comme les valeurs de diaphragmes, sont lisibles l’appareil étant vu de dessus, ce qui permet de vérifier rapidement les réglages en cours de prise de vue.
Une troisième réglette porte-bonnette est également disponible en accessoire (voir ce chapitre) pour la prise de vue à l’air libre.
Les distances de mise au point auxquelles on peut travailler avec les différentes bonnettes et l’objectif de l'Aquamatic II sont résumées dans le tableau voisin.

 

 

 

 

Utilisation

Objectif Seul

Réglette n° 2

Réglette n° 1

Réglette aérienne

lentille 1

lentille 2

lentille 1

lentille 2

lentille 1

lentille 2

Eau

2,50 m

1,20 m

0,80 m

0,41 m

0,29 m

 

 

Air

1,70 m

0,80 m

0,55 m

0,15 m

0,10 m

infini (neutre)

infini (UV)

 

 

 


Sur la face supérieure du boîtier, on trouve une sorte de boîte noire (encore une!) qui n’est autre que le viseur. Bien plus pratique que sur l’ancien modèle, car collimaté, il permet de déterminer l’axe de visée en utilisation sous- marine pour une distance de mise au point de 2,50 m. Ceci est assuré en superposant la croix arrière sur la croix avant. De plus un petit cadre solidaire de la croix avant donne le champ pour une mise au point à 1 m ou à 0,70 m, suivant que l’on utilise sa face externe ou interne.., cette dernière distinction n’étant quand même pas très évidente! A moins de 70 cm, une correction de parallaxe devient nécessaire et il est alors bien plus pratique d’utiliser les piges de cadrage décrites dans le paragraphe qui suit...
On peut regretter l’absence d’une embase taraudée pour pied sur la face inférieure, et celle d’un taraudage pour l’utilisation d’un déclencheur souple.

ACCESSOIRES DE L’AQUAMATIC II

Le premier accessoire, très attendu, est une nouvelle réglette portebonnette qui se distingue des deux autres par sa couleur noire. C’est la réglette pour utilisation aérienne, qui permet de photographier à l’infini et qui offre ainsi trois positions — lentille négative neutre pour photographie à l’infini (profondeur de champ de 1,50 m à l’infini à f/8),
— lentille négative filtre UV: même utilisation que la précédente,
— position sans lentille mise au point à 1,70 m.
Nous trouvons ensuite un flash magnésique sous-marin indépendant du boîtier. On le relie au boîtier par l’intermédiaire d’un câble long de 1 m. Il fonctionne à l’aide d’une pile de 22,5 V logée dans le compartiment étanche de sa partie arrière, Il comporte un large miroir parabolique permettant d’obtenir des clichés lumineux et uniformément éclairés. Pour augmenter le Nombre- Guide on peut même utiliser simultanément deux lampes flash (type AG3B ou AGi B), un double emplacement dans le culot étant réservé au centre du paraboloïde. Avec deux lampes AG3B, on atteint ainsi le diaphragme f/22 pour une distance de 40 cm et pour une sensibilité de 64 ASA. La synchronisation avec le déclenchement de l’obturateur est assurée d’une façon très intéressante et très sûre. Un senseur électromécanique, solidaire de l’extrémité du câble de synchronisation, vient se fixer à la place du Magi Cube entre deux queues d’arondes moulées dans le boîtier. Sur la face inférieure de ce senseur, se trouve un petit carré de cristal transparent (9 mmx9 mm). Lors du déclenchement le percuteur vient frapper fortement ce cristal qui produit un courant électrique par phénomène piézoélectrique, ce qui synchronise le déclenchement de l’éclair magnésique. Bravo! Le corps de ce flash comporte sur sa partie arrière une pièce en forme de queue d’aronde (le boîtier également) qui permet de le solidariser au boîtier par l’intermédiaire d’une tige flexible facilement orientable. Naturellement l’util isation de ce nouveau flash permet de diriger l’éclairage du sujet indépendamment du boîtier, mais surtout on peut ainsi éviter d’éclairer les particules indésirables en suspension dans l’eau, qui s’interposent souvent entre le boîtier et le sujet lorsque le flash n’est pas utilisé en extension. A noter que les références des pièces détachées sont encore ici précisées sur une vue éclatée du flash.
Le dernier accessoire que nous décrirons les piges, sert à faciliter le cadrage en photomacrographie. li est composé de deux tiges en V se fixant sur les deux queues d’arondes latérales du boîtier. On détermine ainsi physiquement une distance boîtier/sujet de 30 cm, ainsi que l’angle de champ correspondant. Pour faciliter la photographie d’êtres vivants on peut, avec l’habitude, se contenter d’un seul des éléments en V monté sur le boîtier. La pige gauche peut recevoir par enclenchement le support du flash.

CONCLUSION

Nous voici parvenus au terme de ce tour d’horizon consacré à cet étonnant appareil de prises de vues sous- marines.
L’Aquamatic Il est un appareil qui a maintenant atteint sa pleine maturité. Sa conception et ses possibilités d’utilisation nous ont vraiment enthousiasmées. Les diapositives obtenues avec cet appareil par un plongeur expérimenté sont étonnantes de qualité!
L’Aquamatic II est à recommander à tous les photographes-plongeurs débutants, mais aussi à tous ceux qui veulent rapporter des souvenirs photographiques dans des conditions atmosphériques difficiles (neige, boue, safari. voile, alpinisme, spéléologie, chantiers, embruns, exploration..., les domaines sont nombreux).
En résumé, un appareil astucieux
pour conditions difficiles, sinon impossibles!... et de prix très accessible.

Spirotechnique Aquamatic II





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