Lemaire N° 2 bis

Propriété de AG. Photo(s) de AG et texte de AS/AG. Dernière modification le 2024-01-09 par Sylvain Halgand.

Fabriqué ou assemblé en France de (Antérieur à) 1931 à (Postérieur à) 1931.
Rareté en France : Peu courant (dans les vide-greniers non spécialisés)
N° inventaire : 5213

Fiche technique complète

Chronologie des appareils Lemaire

En 1847, M. Lemaire fonde avec un seul ouvrier une société qui deviendra la Manufacture de jumelles Lemaire, puis les Établissements Baille-Lemaire et fils. En 1861, M. Lemaire organise une école d'apprentissage et un pensionnat pour les apprentis. En 1865, il créé une caisse de secours mutuels. En 1869, il institue une prime au temps de présence. En 1870, Jean-Baptistin Baille (1841-1918), polytechnicien, ami de Zola et de Cézanne, épouse Armande Louise la fille de M. Lemaire, et en 1871 devient le codirecteur. M. Lemaire décède en 1881. Jean-Baptistin Baille prend la direction de l'usine en 1885. L'usine prend le nom de Lemaire-Baille.
Sur de nombreux brevets demandés par la société, Jean Louis Baille, le fils de Jean-Baptistin, est présenté comme l'inventeur du produit breveté.

Lemaire fabriqua quelques beaux modèles d'appareils proposant des particularités techniques innovantes, protégées par brevet.

Les brevets suivants mentionnent tous Jean Louis Baille (26, rue Oberkampf, Paris) comme inventeur et la société Baille-Lemaire et fils comme demandeur.


Brevet N° 543 909, déposé le 25 novembre 1921, pour des perfectionnements apportés aux dispositifs de mise au point des appareils photographiques

Brevet N° 1 481 673, déposé le 6 février 1922, pour un système de compensation du décalage du plan focal sur les appareils utilisant des plaques et des pellicules souples.	Brevet N° 1 512 664, déposé le 30 octobre 1922, pour le système de bras.

Brevet N° 1 528 239, déposé le 30 octobre 1922, pour le système de fixation du chariot des appareils à soufflet.	Brevet N° 1 544 794, déposé le 30 octobre 1922, pour le système d'indication de la distance de mise au point sur les appareils à soufflet.

Brevet N° 1 579 345, déposé le 6 février 1923, pour un châssis porte-plaque.

On trouve également, en 1911, un brevet (N° 421 0235) pour un procédé et dispositif de réglage pour télémètres déposé par la société Baille-Lemaire et fils, sans inventeur mentionné, et en 1912, d'autres pour un Sitomicromètre à glaces autocollimatrices (N° 443 041) ou pour un système optique à plusieurs grossissements avec conservation automatique de la mise au point (N° 445 333) etc. Les dépôts cessent durant la première guerre et ne reprennent qu'en 1920. Les dépôts cessent définitivement en 1923.

Malgré une belle histoire, Lemaire est assez méconnu comme fabricant d'appareils photo. Peut-être est ce dû à l’absorption de l'entreprise par Boyer, l'opticien qui intégra les appareils sous sa propre marque.

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Lemaire a surtout fourni des jumelles, et quelques appareils photo.

Le catalogue propose cet appareil avec un dos pour l'utilisation des plaques 6,5 x 9, sans doute pour attirer une éventuelle clientèle de quelques vieux nostalgiques.

Les appareils Lemaire sont très bien construits et très novateurs pour l'époque, avec un boîtier en aluminium moulé, bien avant les Bloc-Métal de Pontiac.

Lors de la première prise en main de ce folding, on a d'abord un ressenti de robustesse, due probablement à son poids et à l'épaisseur de son revêtement en cuir. L'ouverture de l'abattant puis le déploiement du soufflet ne peuvent que donner raison à cette première impression.
Les jambes d'abattant, joliment dessinées, ne permettent aucune vibration et et le U de fixation du bloc obturateur-optique, lorsqu'il n'est pas déplacé, se bloque à la quasi perfection. On sent là du travail bien fait.
D'autres détails ne peuvent que complimenter la fabrication de l'objet. Ainsi, le dos s'ouvre aisément en appuyant sur deux petites bosses latérales. L'extraction des bobines, une opération souvent agaçante, est ici facilitée grâce à de petits leviers repositionnables ensuite par un simple appui. Le viseur réflex pivotant vaut à lui seul le détour : grâce à de petits engrenages, la fenêtre rectangulaire de visée tourne en même temps que le reste du viseur, de sorte qu'elle est à la bonne position, paysage ou portrait, en suivant celle du bloc de visée.