Adox Adrette

Propriété de JM. Photo(s) de JM et texte de JM / Sylvain Halgand. Dernière modification le 2023-05-08 par Sylvain Halgand.

Fabriqué ou assemblé en Allemagne de (Circa) 1939 à (Circa) 1940.
Rareté en France : Peu courant (dans les vide-greniers non spécialisés)
N° inventaire : 3021

Fiche technique complète

Chronologie des appareils Adox

Avant-guerre, Adox et Wirgin se partagaient l'usine Wirgin de Wiesbaden. Certains modèles d'appareils sont alors fabriqués en parallèle pour les deux marques, ou successivement pour l'une puis pour l'autre. C'est le cas des Wirgin Edinex et Adox Adrette.
L'idée d'établir une généalogie complète est tentante, mais sa réalisation se heurte à des règles confuses de numérotation des modèles.
Tous les modèles d'avant-guerre présentent la même forme générale, avec un corps peu épais en son milieu et renflé aux extrémités pour loger les bobines de film. Le chargement se fait par la semelle, à la façon des Leica d'alors. Les parties métalliques de l'appareil présentent parfois une couleur tirant sur le rose.
L'obturateur et l'objectif se trouvent au bout d'un tube extractible. Plusieurs combinaisons d'objectif et d'obturateur existent. La plupart des modèles ont deux reposes-doigt qui facilitent le tirage de ce tube. Le réglage de la distance se fait soit en tournant la partie frontale de l'objectif, soit en tournant la bague située à la base du tube.
Le viseur est rudimentaire. A coté se trouve la base de fixation d'un télémètre.
Les premiers modèles n'existent que sous la marque Wirgin, mais à partir de 1938 (c.) les deux marques proposent l'appareil sous le nom de Edinex chez Wirigin et d'Adrette chez Adox. Après-guerre, la production reprendra, mais brièvement chez Adox, et avec beaucoup moins de modèles que chez Wirgin.

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La marque Adox est clairement visible sur le capot, et facilite l'identification de la marque. Quand à celle du modèle, c'est beaucoup plus difficile. Sur cet exemplaire, les gros boutons d'avancement / rembobinage sont finement striés, alors que sur d'autres exemplaires les striures sont épaisses ou remplacées par des tailles en diamant.

Ici, la mise au point se fait par rotation de la lentille frontale de l'objectif. L'obturateur est un Compur, plus performant (déclenchant au 1/300 et doté des vitesses lentes) que le Pronto qui équipe certains Wirgin Edinex.

L'objectif est un Schneider-Kreuznach Radionar 3,5/5 cm. La cuirette du dos est frappée d'une inscription GERMANY.

Sur ce modèle, le dos n'est pas doté d'une trappe facilitant l'introduction du film, mais uniquement d'une grosse vis (diamètre de la tête ronde: 16 mm), s'ouvrant avec une pièce de monnaie et dégageant un trou rond de 1 cm de diamètre. Il s'agissait probablement d'une solution minimale pour accéder à la pellicule lors du chargement, par exemple si celle-ci était mal engagée.

La double exposition est évitée par un mécanisme interne, de même que l'avancement accidentel du film avant le déclenchement. Il faut faire pivoter une petite rondelle avec le pouce pour pouvoir avancer d'une vue ; s'il y a eu déclenchement, ceci n'est pas nécessaire. Une rondelle de même apparence est située sur le capot à côté du bouton de rembobinage, visant à libérer le film en fin d'exposition.

On retient la compacité de cet appareil, légèrement plus petit et plus léger qu'un Leica standard de la même époque, tout en donnant une impression de robustesse comparable. De plus, par rapport au Leica, il tient mieux en main en raison de la forme du boîtier (renflement de part et d'autre). Mais là s'arrête la comparaison.