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Minolta Lomax
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Propriété de Renaud Laemmli. Photo(s) de Renaud Laemmli et texte de Renaud Laemmli. Dernière modification le 2021-02-15 par Sylvain Halgand.

Fabriqué ou assemblé en Japon de (Circa) 1931 à (Circa) 1933.
Rareté en France : Rare (dans les vide-greniers non spécialisés)
N° inventaire : 6930

Fiche technique complète

Chronologie des appareils Minolta 

Ce Lomax est une variante anonymisée du Sirius, construit à partir de 1931-32 par Molta-Goshi Kaisha qui deviendra, bien plus tard, Minolta.
Il était distribué par Misuzu Shokai (un distributeur de matériel photographique basé à Tokyo à cette époque), au moins dans la période précédant l'accord d'exclusivité entre Molta et Asanuma Shokai, intervenu sans doute vers 1933. Une publicité au nom de cette enseigne, parue dans Asahi Camera, présente en effet simultanément le Lomax et le Eaton (variante d'Arcadia). Autant dire que la durée de vie de ces modèles a été très courte !

L'appareil en lui-même ne comporte aucun logo ni inscription, seul un numéro de série est visible au centre de la console, juste au dessus du chariot, derrière les plots servant à tirer la façade. La mention Lomax doit en principe apparaître estampée dans la cuirette, au dos du châssis porte-dépoli, mais ce dernier était absent ici. Néanmoins, l'identification ne fait aucun doute, tous les éléments concordant avec les exemplaires connus.

Le Lomax / Sirius était le modèle d'entrée de gamme chez Minolta : il ne comporte aucun mouvement de la platine avant, mais permet cependant un double tirage pour la photo rapprochée. Le bloc optique / obturateur monté ici est encore importé, très peu de firmes au Japon étant en mesure de produire ces éléments au début des années 30. Pourtant Minolta avait déjà démarré la production du Lidex, un obturateur au 1/200 équipant déjà l'Arcadia, le modèle haut de gamme de la firme lancé en même temps que le Sirius. Sans doute les quantités disponibles n'étaient pas suffisantes pour couvrir tous les besoins, ou bien un stock de pièces d'importation était à liquider...

Ici, le système de fermeture de l'abattant indique une fabrication tardive : à l'origine, en tout cas pour le Sirius, l'abattant comportait deux minuscules ergots, un de chaque côté, déverrouillés par un appui simultané sur deux boutons sous la cuirette à droite et à gauche. Dans le cas présent, c'est l'entaille au milieu du chariot qui emprisonne une patte à ressort. On la libère de façon assez courante, en enfonçant un bouton au centre du dessus, devant la poignée.
Ensuite, si, fidèle à ses habitudes, on cherche à tirer le bloc optique le long du rail en empoignant fermement les deux plots cannelés, on a la désagréable surprise de constater que... rien ne vient ! C'est alors que l'on remarque le minuscule levier au centre des plots, qu'il faut dégager vers la gauche (appareil de face) pour libérer le chariot. Le tout viendra s'enclencher seul, en face du repère de l'infini. A partir de là, on se servira de la grosse vis d'Archimède pour une mise au point plus proche. Ce procédé semble assez rare, mais se retrouve sur plusieurs des premiers modèles de Minolta : la Nifcarette A, sans doute le Nifcaclapp. Il semble inspiré de certains Goerz Roll-Tenax. L'usage en est plutôt agréable, la mise au point précise ne nécessitant pas de blocage particulier, la vis sans fin transmettant précisément le mouvement quand on la tourne, mais n'étant pas entraînée par un effet ressort du soufflet; au contraire du procédé plus courant avec une molette latérale commandant une crémaillère, laquelle nécessite un blocage. Les graduations descendent à 1m, le double tirage permettant bien sûr de se rapprocher encore, voire d'utiliser des compléments optiques qui étaient sans doute proposés aux clients.

Le corps principal est en aluminium plié, l'abattant en tôle d'acier emboutie, l'accastillage en laiton nickelé. La partie interne de l'abattant est recouverte d'une peinture craquelée / vermiculée assez particulière.
Nous l'avons vu, cet exemplaire a été découvert sans châssis dépoli, mais un adaptateur pour Pack Film était monté dessus. Celui-ci ne porte aucune marque ni inscription, mais la peinture, rigoureusement identique à celle de l'intérieur de l'abattant, semble démontrer qu'il s'agit bien d'une fabrication Minolta. A l'intérieur se trouvait encore un Pack Film vide de marque Sakura, les films fabriqués par Konishiroku / Konica... un assemblage prémonitoire ?

Comme d'habitude, deux écrous de pied (petit pas) sont présents, l'un au dessous de la chambre, l'autre sur le côté opposé au viseur externe.

On peut s'interroger à propos des noms de modèle utilisés par Misuzu Shokai. Que pouvait bien évoquer « Lomax » ou « Eaton », pour un japonais des années '30. Eaton était à cette époque une grande chaîne de magasins au canada. Est-ce une piste ? Mais Lomax..? le Japon était-il au courant des travaux de collecte de chansons traditionnelles de John Lomax aux états-unis ? C'est peu probable. Est-ce un mot ayant un sens en Japonais ? J'ai bien peur que ça ne reste le « Mystère du Lomax de fer »...
 

Minolta Lomax
Le Sirius, identique par ailleurs, est gravé Molta devant le numéro de série : ici nous n'avons que ce dernier.


Minolta Lomax

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1928 : M. Kazuo Tashima aurait pu être industriel du tissu, comme son père, ou fabricant d'armes (c'était très à la mode, à cette époque...). Mais lors d'un voyage en Europe, et notamment en France, une visite des usines S.O.M va changer cette destinée : M. Tashima va fonder, le 11 novembre 1928, la Nishi Doku Shashinki Shoten, ou de façon beaucoup plus claire le Magasin Nippo-Germanique d'Appareils Photographiques, Nishi Doku PHoto COmpany sur le logo de cette époque. Cette enseigne deviendra, bien plus tard, Minolta !

Au fait, pourquoi "Nippo-Germanique" ?
N'ayant pas de connaissance particulière dans le domaine de l'optique ou de la photo, Kasuo Tashima s'est associé avec un ingénieur et un opticien allemands, Billy Neumann et Willy Heilemann. La première usine est implantée à Mukogawa (entre Osaka et Kobe), et le premier appareil fabriqué sera la Nifcarette A (4 x 6,5 cm), fortement inspirée, il faut le dire, par la Rollette Krauss. Bien sûr, à cette époque, Minolta ne fabrique pas encore d'objectifs, ni d'obturateurs, qui seront donc importés d'Allemagne.

En mars 1929, les premiers appareils sortent : d'emblée sera proposé un choix de plusieurs objectifs et obturateurs.

Entre 1929 et 1931 plusieurs chambres à plaques ou pack-film viendront enrichir le catalogue, toutes très bien construites. Mais les débuts sont difficiles et la période troublée au niveau mondial, ce qui ne décourage pas Mr Tashima, sûr de ses produits.

1931 : un changement de constitution juridique de l'entreprise implique un changement de nom, qui devient Molta Goshi Kaisha. Molta est une sorte d'acronyme : Mecanismus Optik und Linsen von Tashima. Le reste est un terme juridique japonais désignant une société en commandite.

Entre 1931 et 1932, les deux associés allemands quittent la société, et fonderont la leur propre : Neumann & Heilemann Co. , qui aura une courte vie (dissolution en 1937).

1932 : Cette année-là sort le premier appareil utilisant le nom de Minolta : le Semi-Minolta. On connaît deux explications à ce mot "Minolta" :
– ce serait un acronyme de Mechanismus Instrumenten Optik und Linsen von Tashima.
– Ça pourrait aussi venir du japonais "Minoru Ta", le champ de riz qui mûrit. Sans doute les deux sens ont leur importance, un acronyme étant souvent choisi parce qu'il a aussi une signification propre.

Peu de temps après le lancement du Semi-Minolta I, le logo MTS fait son apparition, embouti sur l'articulation intermédiaire des ciseaux. Une version rectangulaire se rencontre sur la cuirette.Là encore, une explication est nécessaire : le "M" pour Minolta ou Molta, le "T" et le "S" sans doute pour TaShima, à moins que Kazuo n'ait été épris d'une sémillante Sachi ou Sarina ? Nous ne savons malheureusement pas comment se prénommait Mme Tashima ! Le "M" est assez discret, se confondant presque avec un cercle entourant le monogramme entrelacé, mais une pointe rentrante au milieu de la partie supérieure évoque bien la jambe intermédiaire de la lettre.

1934 : Un appareil atypique, le Minolta Best (ou Vest) va changer la destinée de l'entreprise. Sa construction, presque exclusivement en bakélite, y compris le soufflet, en fait un appareil à meilleur prix que ceux de la concurrence. Son succès mondial va permettre la construction d'une nouvelle usine à Sakaï, destinée à la production d'objectifs.

1935 : L'Auto-Minolta sera le premier appareil japonais équipé d'un télémètre couplé, un avantage pour les photographes de presse à qui s'adresse ce klapp.


1936 : Création de la Nippon Kogaku Kikai Kenkyujo à Amagasaki, qui sera vite englobée dans la Molta Company. Il s'agissait d'un institut de recherche opto-mécanique.


1937: Nouveau changement de nom, Molta devient Chiyoda Kogaku Seiko Kabushiki Kaisha, Chiyoko de son petit nom ou encore C.K.S, Société Anonyme Industrielle de Précision et d'Optique de Chiyoda. Ce dernier terme ici ne désigne pas un quartier de Tokyo, mais regroupe deux idéogrammes signifiant "1000 générations" et un autre correspondant au début de "Tashima", véhiculant l'idée que cette entreprise serait quasi éternelle. Nous savons malheureusement aujourd'hui qu'il n'en sera rien... C'est aussi en 1937 que des accords d'exclusivité sont passés avec Asanuma Shokai, un grand distributeur de matériel photographique.


1939 : Une nouvelle usine est implantée à Komatsu, produisant les machines-outil nécessaires à l'entreprise, qui passe sous contrôle militaire pour cause de guerre ! La production en ces périodes troublées concerne l'optique militaire : jumelles, périscopes, systèmes de visée, photographie aérienne...


1941 : Au milieu de différents modèles ou prototypes de TLR militaires, dont certains à objectif interchangeable, sort quand même un appareil à usage civil : le Minoltaflex Automat. Une cinquième usine, réclamée par les autorités militaires, va être implantée à Itami, mais elle ne sera opérationnelle que deux ans plus tard.

1943 : Ironie du sort, Chiyoko rachète, à Nishinomiya, l'ancienne usine de Neumann & Heilemann, ses premiers associés passés à la concurrence !

1946 : L'entreprise est libérée de la tutelle militaire, mais il ne reste plus que trois usines : Sakai, Itami et Nishinomiya. C'est dans ces conditions que sort sur le marché le Semi-Minolta III, une évolution du Semi II de 1937. A la fin de l'année, une quatrième usine à Toyokawa vient renforcer l'outil de production.

1947 marque une nouvelle impulsion : le format 35 mm est à la mode ! Plus exactement, l'utilisation de film 120 étant interdite pour des raisons d'économie, le "petit format" s'impose alors. Ainsi naît le Minolta 35, particulièrement économique puisque faisant 40 photos sur une pellicule de 36 poses !

En 1950 arrive un appareil encore plus économique, utilisant du film 16 mm : le Konan 16, ancêtre de la lignée des Minolta 16. Mais c'est aussi le retour de la bobine 120 avec le Minoltaflex II, puis IIb et III, destinés aux nombreux journalistes venus du monde entier pour couvrir la guerre de Corée.

1958 : Le tout premier reflex de la firme, le SR-2, n'est que le premier de toute une lignée de SR puis SRT, qui survivra jusque vers les années '80 ! Une fantastique réussite.

1959 : Un petit bijou voit le jour : le Miniflex, un TLR miniature sur film 127. C'est aussi la création de la première filiale, nommée Minolta Corporation, aux états unis d'Amérique s'il vous plaît !

1960 : un record du monde est établi. 1/3000 ème de seconde avec un obturateur central. On pensait que le V2 était indépassable, on s'était trompé : le Minolta V3 est là pour le prouver...

1962 : depuis longtemps, l'entreprise n'avait pas changé de nom... Cette fois-ci "Minolta", qui n'était qu'une marque commerciale, devient la raison sociale, à partir de juillet. Longue vie à la Minolta Camera K. K. ou Minolta Camera Co. Ltd. Le logo représentant un prisme et une lentille vus en coupe ne porte plus inscrit "Chiyoko" au centre, qui est remplacé par le nouveau nom de la société. De ce fait, certains appareils plus anciens dont la production s'est poursuivie après cette date peuvent se rencontrer avec l'ancien logo, ou le nouveau. C'est le cas notamment pour les Minoltacord. De même, la gravure Chiyoda Kogaku ou C.K.S est remplacée par "Minolta Camera Co Ltd" sur les SR-1 et SR-7. Ce dernier appareil fut d'ailleurs le premier SLR 24 x 36 à être équipé d'une cellule incorporée.

1964 : Minolta avait déjà produit des posemètres, mais uniquement destinés à un appareil précis, ou bien interne dans le cas du SR-7. Cette année-là, la première cellule à main Minolta sort sur le marché : le View Meter 9, qui visait une clientèle professionnelle.

1966 : Personne ne le sait encore, mais le SRT 101 restera un appareil mythique, peut-être la plus grosse production de l'entreprise. Cette série et ses nombreux dérivés se maintiendra jusqu'au début des années '80, totalisant presque 5 700 000 exemplaires.

1970 : Proche du SRT 101 dans sa conception, le SR-M vise une clientèle professionnelle en proposant un boîtier renforcé avec entraînement par moteur. Si le succès escompté n'a pas eu lieu, le SR-M reste aujourd'hui une pièce de choix pour le collectionneur.

1972 : C'est le début de la collaboration entre Minolta et Leitz, qui aboutira à la mise sur le marché en 1973 du Leitz-Minolta CL, les deux dernières lettres pour Compact Leica !. On l'a vu, Minolta cherche à conquérir une clientèle de photographes professionnels : le SR-M aura été un échec, les X1 / XK / XM qui sortiront cette année-là auront un peu plus de chance, sans pour autant faire de l'ombre aux ténors du secteur.

1974 : La collaboration avec Leitz se poursuit qui engendrera deux nouveaux bébés : le XE / XE-1 / XE-7 chez Minolta, et plus tard chez Leitz le Leica R3 (1977), des appareils qui ne sont pas identiques, mais ils ont en commun de nombreux éléments. 1975 : Enfin une filiale française ! Minolta France S.A s'installe à Rueil-Malmaison et devient l'importateur exclusif, à la suite de Photo-3M.

1976 : Dérivé du X-1, le X-1 Motor (XM ou XK Motor selon les zones) sera proposé aux professionnels. Bien que d'une diffusion plus large que celle du SR-M, le précédent reflex motorisé, le X-1 Motor n'aura pas le succès commercial escompté. Ce sera la dernière tentative de rallier une partie de la clientèle professionnelle. Désormais la firme se concentrera sur le marché amateur, voire amateur exigeant, et il y aura encore quelques belles surprises...

1977 : On parlait de surprises... sur la lancée de la coopération avec Leitz sort le XD-7, reprenant l'obturateur du XE, mais qui sera le premier SLR 35 mm multi-modes : priorité à l'ouverture, priorité à la vitesse ou manuel. Cette performance est rendue possible par l'ajout d'un ergot supplémentaire sur les objectifs (monture MD), mais les anciens (monture SR et MC) sont toujours utilisables sauf en priorité vitesse. Ce même XD-7 servira de base à Leitz pour le Leica R4 qui sortira en 1980.

1979 : Minolta a 50 ans ! Une série spéciale de XD / XD-7 / XD-11, gravés ou sérigraphiés "50 anniversary" est proposée (moins de 2000 exemplaires pour le monde entier). Ceux qui ont bonne mémoire se souviendront que la firme avait été crée en 1928, mais la célébration commémorait le premier appareil fabriqué, en 1929.

1981 : Un nouveau logo fait son apparition, destiné à une identification claire de la marque et des produits Minolta. L'affaire est sérieuse, un comité de sélection a été mis en place qui étudie depuis plusieurs années les propositions. Une histoire de pipe aura été décisive ! Quand Saul Bass, le concepteur du logo qui sera finalement retenu, est confronté au fameux comité, il est accueilli très froidement. Il commence par faire remarquer que le nom "Minolta" est parfaitement symétrique, articulé autour d'un "O", et il précise que ce "O" est la place idéale pour un symbole. A ce moment, il s'empare de la pipe de son associé, Herb Yager, une Dunhill. Cette pipe comporte juste un point blanc sur le tuyau, suffisant pour que les connaisseurs identifient la marque. Avec la pipe à la main, il s'adresse alors à Kazuo Tashima, le fondateur de la marque, alors à la retraite mais encore influent : "voici ce dont vous avez besoin : un point magique ! Ce fut suffisant pour susciter la curiosité et l'intérêt , et Saul Bass finalisera le projet : le "point magique" sera un globe bleu séparé par 4 lignes claires entre les tropiques. Parmi les premiers appareils à arborer ce nouveau logo, citons le Minolta CLE, premier télémétrique à objectif interchangeable à bénéficier de la mesure TTL directement sur le rideau ou le plan du film en cours d'exposition (OTF), ou encore le X-700, premier appareil de la marque entièrement automatique au sens moderne du terme.

1982 : Il vaudrait mieux passer sous silence la sortie cette année-là de la série des Disc 5 et Disc 7... le support Disc connaîtra un cuisant échec.

1985 : Quelques années de calme auront été nécessaires à l'élaboration du Minolta 7000, premier boîtier autofocus de la marque. Il y a bien eu un hybride en 1983, le X-600, un appareil à mise au point assistée, mais ce dernier est passé relativement inaperçu : sa diffusion uniquement au japon y a sans doute contribué. Le 7000 introduit une rupture radicale : la baïonnette de montage des objectifs est totalement remaniée, rendant incompatibles tous les précédents de type SR, MC ou MD. A partir de cette date il y a les Minolta à mise au point manuelle, et les autofocus, qu'on s'en réjouisse ou qu'on le déplore. Dans tous les cas, ce fut un succès et le Minolta 7000 restera un appareil mythique. Très vite il sera rejoint par le Minolta 9000, aux performances améliorées.

1988 : Une évolution des précédents sera le Dynax 7000i, cette dernière lettre pour "intelligence"... L'électronique s'insinue partout et gère tous les paramètres : autofocus, mesure de la lumière, flash, et différents modes "résultats" sont accessibles en insérant des micro-cartes dans l'appareil.

1990 : Au beau milieu de reflex et d'une multitude de compacts, tous autofocus, se loge un intrus : le X-300s ! Un appareil à MISE AU POINT MANUELLE... le retour à la barbarie... au moyen-âge ! Ce sera un succès jusqu'en 2003 !

1992 : Coup dur pour la firme, Honeywell obtient de la justice 125 000 000 de dollars, en dédommagement de l'utilisation par Minolta de certains brevets, concernant l'autofocus et lui appartenant. Ajouté à cela, le marché de la photo connaît un certain marasme, et le Japon traverse une récession prolongée : la période est plutôt morose.

1994 : Le nom de la société est... raccourci ! Nous connaissions la Minolta Camera Co Ltd., il y a maintenant la Minolta Co Ltd. Ça sent le roussi...

1995 : Minolta fait son entrée dans le monde numérique, avec le RD-175, une usine à gaz pesant plus d'un kilo sans objectif et produisant des images de 1,8 mégapixels. Ce monstre utilisait les objectifs en monture Minolta-A. Signalons aussi le Dynax 600si Classic, un reflex AF d'allure traditionnelle mais avec tout le confort moderne.

1996 : Le format APS fait son entrée, censé enterrer le bon vieux 135... Minolta va proposer le Vectis S-1, le seul appareil à exploiter la totalité des fonctions de ce nouveau format. Il utilise une nouvelle baïonnette (monture V) pour laquelle seront crées 8 objectifs. Mais ce format va décevoir et finira par disparaître en 2011. Parmi les petites surprises que peut encore nous faire Minolta, se trouve le TC-1, un ultra compact au format 24 x 36 mm dont l'objectif, à focale fixe, est reconnu comme excellent.

1998 : A la Photokina est dévoilé le Dynax 9, un concentré de technologie et de savoirfaire de l'entreprise. Mais malheureusement, c'est aussi le chant du cygne de la photo argentique. L'autre présentation à la Photokina annonce justement l'arrivée en force du numérique : le RD-3000, produisant 2,7 mégapixels et utilisant tous les objectifs Vectis, plus un 17 mm spécialement prévu pour lui.

2003 : Pour des raisons stratégiques et financières, Minolta et Konica fusionnent, regroupant leurs deux noms et modifiant légèrement le logo de Minolta. Konica-Minolta sortira encore le 7D, appareil numérique comme il se doit. Mais les jours sont comptés, et l'entreprise revendra finalement la division photo à Sony en 2006. Fin de l'histoire pour nous puisque Minolta disparaît de l'univers photo, hormis les copieurs.





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